Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



lundi 24 juillet 2017

Un dimanche occupé / A busy Sunday

Affiche de famille de bénévole durant le Tour / Sign posted by a volunteer's family during the Tour
Dernière étape hier. Excusez le retard de publication, le dimanche après l’arrivée est toujours très occupé. La journée a d’abord débuté avec une superbe sortie de vélo en compagnie des DS, mécanos et soigneurs des équipes qui voulaient bien se taper un 95km de vélo à 9h45 le matin pour se rendre au départ de l’étape La Sarre-Amos.

La course a encore une fois été ponctuée de visites dans les fossés abitibiens. D’abord, un colombien est allé tester la flore locale et ensuite le maillot à pois a fait un salto avant en position carpée. Il a semblé être satisfait de sa performance et est reparti aussitôt sur son vélo. Un autre maillot à pois, celui de l’équipe Stingray, a bien failli nous faire perdre notre commissaire en chef. Le coureur était probablement dans le rouge et exténué au dernier tour de circuit quand il a frappé un trou et a culbuté tout juste devant notre voiture en pleine ligne droite. Disons que ça a freiné sec et que notre ami Iverson qui était sorti par le toit ouvrant a, lui aussi, pratiqué la position carpée mais avec le bord du toit dans le ventre. Un peu plus et pouvait lui faire des beubayes par le pare-brise!

Après la course : récupérer le vélo ramené de La Sarre par Iamgold, retourner les radios, ranger le matériel personnel, remiser le costume de mascotte (aucune idée pourquoi c’était dans notre local), douche rapide, ramasser le campement temporaire, réunion du jury des prix spéciaux, souper en vitesse, faire signer un maillot brun souvenir par l’équipe américaine, aller au cocktail de fermeture, assister au gala des mérites et ensuite retourner à Val-d’Or pour retrouver son lit personnel (et la compagne et le chat).

Le Tour, c’est beaucoup de travail par les bénévoles, mais comme ce fut souligné hier au gala, c’est aussi grâce à la compréhension des familles des bénévoles que l’organisation est possible. Nous mettons notre vie en veilleuse pour une semaine, sans compter les réunions de préparation qui commencent en plein hiver.

On le fait parce qu’on aime le vélo, parce qu’on aime notre région, parce qu’on aime rencontrer des gens fantastiques, que ce soit le gagnant du maillot brun, le jeune qui s’accroche de peine et de misère ou l’ex cycliste pro devenu entraineur. On le fait aussi pour Mr Foamy Guy, pour Mr. Rubber Band, Pour Mr Twenty Kilos et même pour Mr EPO Voice. Merci à vous. À l’an prochain pour le 50e.

Last stage yesterday. Sorry for the delay, Sunday after the race is always very busy. The day started with a superb 95km bike ride with DS’s, mechanics and swannies willing to start their day at 9:45am to go to the stage’s start in La Sarre.

The race was again characterized by the attraction between riders and ditches. First, a Colombian rider inspected the local flora, second the polka dot jersey went all-in with a front pike somersault. He was decidedly satisfied with his performance and rapidly climbed back on his bike. Another polka dot jersey, this time from team Stingray, almost caused the lost of our head commissaire. The rider was probably in the red zone and crossed-eye when he hit a bump in a straight line and tumbled right in front of our car. We had to brake really hard and our friend Iverson involuntarily tried the pike position, but with the sunroof’s edge in the belly. We could make eye contact with him through the windshield!

After the race: recover bike from Iamgold trailer, return radios, pick up personal stuff from the technical room, return mascot costume (no idea why it was in our room), quick shower, pick up temporary bed, special prize jury meeting, quick dinner, get a brown jersey signed by the American team to offer as a souvenir to a dear friend and volunteer, go to the closing cocktail, go to the awards ceremony, and then return to Val-d’Or to my dear bed (and wife and cat).

The Tour happens due to an incredible amount of work by volunteers, but as it was mentioned during the awards ceremony, it also happens because volunteers’ families agree to free one of their member for a week, plus all the meetings starting in the winter.


We do it because we like cycling, because we like Abitibi, because we love to meet new people, be it the winner of the brown jersey, the last rider holding for dear life at the end of the peloton or the former pro cyclist who is now coaching. We do it for Mr Foamy Guy, for Mr Rubber Band, for Mr Twenty Kilos and even for Mr EPO Voice. Thanks y’all. See you next year for the 50th edition.

samedi 22 juillet 2017

Directement du peloton / Straight from the peloton



Blogue très court aujourd’hui, car les activités du comité technique ont été plutôt réduites. D’une part, une partie du comité a dormi jusqu’à midi trente des suites d’une soirée au salon VIP qui s’est révélée être le party de la semaine. Une autre partie du comité était affectée à un projet spécial ultra-secret presque toute la journée avant l’étape. J’ai donc dû m’en remettre à des informateurs pour trouver un truc à raconter. Des coureurs ayant exigé l’anonymat m’ont raconté les histoires suivantes de l’intérieur du peloton du Tour de l’Abitibi :

Un coureur a aujourd’hui failli atteindre en pleine tête un coureur qui se faisait doubler en lançant un bidon vide vers le bas-côté de la route.

L'équipe du Japon semble capable de remonter le peloton quand tout le monde est bloc en parlant entre eux. L'hypothèse scientifique pour expliquer ceci serait que le japonais serait une langue aérobiquement supérieure aux autres. Un exemple d'efficacité japonaise.

La raison derrière la mousse blanche s’étant échappée du cuissard de Mr. Foamy Guy pendant l‘étape de Malartic serait due à de la paresse ayant engendré un mauvais rinçage et une absence totale d’essorage du vêtement.


Si vous croyez que les coureurs du Tour de France sont maigres et légers, sachez qu’un coureur engagé dans le Tour de l’Abitibi cette année pèse moins de 48kg! C’est 105lbs qui seraient très utiles en montagne. Malheureusement, en Abitibi un gagnant du classement de la montagne peut aussi remporter un sprint de bonifications disputé par le peloton au complet, ça s’est vu aujourd’hui à Amos. Ama « Mr Hammer » Nsek de l’équipe LUX-Stradling est probablement un des coureurs les plus costauds du peloton et a confirmé sa victoire du classement de la montagne aujourd’hui!

Short blog today, since the technical committee's activities were rather cut down. Part of the committee slept until 12:30 trying to recover from an evening at the VIP lounge that got out-of-control and probably was the party of the week. The other part of the committee was again worknig on a special ultra-secret project almost all day long. I therefore had to rely on informants to find stuff to write about. Riders, which I can't reveal the identity, told me these insider stories from inside the peloton of the Tour de l'Abitibi:

A rider almost hit a rider getting lapped while throwing a bidon towards the side of the road.

The Japan team seems able to ride up to the front when everyone is full gas while talking to each other. The scientific explanation behind this is that Japanese is aerobically superior as a language. Another example of Japanese efficiency.

The reason behind the white foam dropping from Mr. Foamy Guy's bib short during the Malartic stage is laziness. Bad rincing followed by no wringing at all.

If you think that Tour de France riders are skinny and light, on Tour de l'Abitibi rider actually weighs less than 48kg, or a very light 105lbs that would be very useful in the mountains. Except that in Abitibi, a KOM classification winner can also win bunch sprints for bonus points. It happened today in Amos. Ama "Mr Hammer" Nsek from LUX-Stradling is probably one the heftiest riders of the peloton and et secured the overall KOM classification today!

vendredi 21 juillet 2017

Overdose de voiture / Car overload

Beaucoup trop d'auto à l'arrivée / Way too much car at the finish




Aujourd’hui se tenait l’étape 5, une course en circuit à Lebel-sur-Quévillon. Ceci implique donc de se rendre à Lebel-sur-Quévillon. Nous nous sommes donc tapés deux heures de voiture avec des zones de construction. Les zones de construction ont même assez ralenti les navettes des coureurs et les voitures d’équipe pour que nous décidions de retarder le départ de quinze minutes pour permettre aux coureurs de se préparer sans panique. Les deux heures de voitures initiales ont ensuite été suivies par plus de deux heures de voiture derrière le peloton à annoncer des échappées qui allaient être reprises.

La course fut le théâtre d’une reprise de l’inspection de fossé japonaise, cette fois par un coureur de l’équipe du Québec. Il a rapporté avec lui du feuillage jusque dans le peloton lors de son retour après sa chute. Autrement, rien d’extraordinaire outre une bourrasque de vent ayant emporté un guide technique qui a failli aboutir en plein visage du commissaire à moto devant le peloton. Ça aurait sûrement été de notre faute puisque c’était un guide technique…

Environ une heure et demi après la course, incluant un succulent spagatte, nous avons repris la route pour deux heures de plus pour retourner à Amos. Ceci me fait penser qu’il faut brûler beaucoup d’essence pour tenir une course de bicycles… Tout comme il faut beaucoup de winnebagos pour faire un 1000km visant à faire bouger du monde.

Au retour à Amos, les tâches connexes du comité technique ont inclus le remplacement de brackets de support de toit pour les vélos car une des équipes a failli perdre sa galerie de toit complète avec les vélos lorsque l’avant du support s’est mis à se soulever du toit! Les histoires de char continuent en cette journée d’overdose de voiture dans une course de vélo.

Today we had stage 5, a circuit race in Lebel-sur-Quevillon. The location of the race implies that we needed to drive for two hours to the start of the stage, including multiple construction zones. The roadwork caused the shuttle to be late in Lebel and we had to delay the start by 15 minutes to allow riders to get ready without panicking and scrambling to the start line. The initial two hours of driving were followed by another two hours driving behind the peloton announcing breakaways that would always be caught.

We had the chance to witness a repeat of the Japanese ditch inspection, this time by a Quebec team rider. He even brought back green leaves with him to the back when he finally came back. Otherwise, the most notable event was a wind gust that sent a technical flying. The guide almost ended up in the face of the motorbike commissaire in front of the peloton. We would have probably been blamed for the incident since it was a technical guide…

About an hour and a half after the year and a delicious Lebel spaghetti plate, we hit the road again for two hours back to Amos. This makes me think that a lot of gasoline is burnt to host a bicycle race. And a lot of winnebagos are needed to do 1000km by bike and motivate people to become physically active.


Back in Amos, the side tasks of our committee included replacing the brackets holding a bike rack on the roof of one of the team cars. That team almost lost its roof rack full of bicycles when the wind lifted it off the roof due to the use of the wrong type of brackets. The car stories were the real highlight of the day.

jeudi 20 juillet 2017

Vélo de chrono et orages / TT bikes and T-storms

Ma victime est peut-être dans cette photo / My victim is maybe in this picture
Dernier réveil aux aurores du Tour de l’Abitibi pour le comité technique. Contre-la-montre individuel oblige avec le premier départ à 8h50. On se présente donc au départ vers 7h00 pour s’assurer que tout est prêt. De mon côté, j’effectuais du travail multi-tâche digne de l’efficacité féminine! En plus de baliser le parcours avec un repère pour les motos ouvreuses, j’effectuais le chronométrage au point intermédiaire, je calculais le temps de passage, je l’annonçais sur le radio-tour et je veillais au grain comme poste de dépannage neutre en cas de pépin technique.

Parlant de pépin technique, une intervention a été nécessaire lorsqu’un coureur a freiné à l’approche du demi-tour. Il amorçait son virage quand son boyau arrière sur roue pleine a déjanté. Il n’est pas tombé, mais la roue ne tournait plus et il a fallu la changer. J’ai donc eu l’occasion de me familiariser avec le merveilleux monde des vélos de contre-la-montre. Ceci comprend : des dropouts horizontaux qui s’ouvrent vers l’arrière comme sur la piste (sauf qu’il y a un dérailleur en sus pour compliquer la tâche), un cadre avec très peu de tolérance entre le pneu et tube de selle profilé et un frein très mal placé sous le boitier de pédalier et donc les patins touchent presque la jante en position ouverte… Une fois la roue en place et bien serrée, les patins de freins s’étaient déplacés et frottaient sur le pneu! Il a fallu les replacer avec doigts avant de relancer le cycliste. Le coureur japonais qui attendait que je termine a été très poli et indulgent, mais il a bien dû perdre au moins 45 secondes de par mon incompétence en mécanique contre-la-montre sous stress.

Milieu de journée plutôt calme qui a permis de travailler un peu à un autre projet spécial super secret pour l’an prochain. Une sortie de vélo vers le départ de l’étape de Malartic a vite été reléguée aux oubliettes lorsque l’avertissement de veille d’orage violent a été reçu sur le téléphone. On apprend de nos erreurs (voir blogue 2016).

Orage violent il y eut, ce qui a fait en sorte que le comité technique a pris la décision extraordinaire de retarder le départ de l’étape pour laisser passer la flotte. Le précédent orage 45 minutes plus tôt avait renversé quelques arbres et en avait incendié un autre sur le parcours! Bonne décision. Étape sans histoire, légèrement humide, ce qui causa une éruption de mousse blanche dans un cuissard mal rincé à l’arrière du peloton. Ça aura fait jaser dans notre voiture! La lasagne-césar-pain à l’ail de Malartic était une fois de plus délicieuse. Ah, j’allais oublier les hot-dogs avant l’étape! Délicieux aussi et sans éructation sur le radio-tour!


Last early alarm clock of the week for the technical committee. The ITT starts at 8:50. We were therefore at the start line at 7:00 to make sure everything was set. On my side, I am pretty proud of my lady-like multitasking. I put up a sign on the course to warn motorcycles about the U-turn, I was handling the stopwatch at the U-turn, calculating split times, announcing said time on the radio and I was handling a neutral service pit box in case of a mechanical mishap.

Speaking of mishap, I had to service a rider when he braked and started to turn. His rear tubular fell off the disc wheel. He did not crash, but his wheel was blocked in the frame and needed to be changed. I got the opportunity to familiarize myself with the wonderful world of time trial bikes and their intricacies: horizontal dropouts opening towards the rear just like a track bike (except there is derailleur in the way as well), a frame with very tight tolerance between the rear tire and the aero-shaped tube, and very badly positioned rear brake under the bottom bracket with the brake pads almost touching the rim in normal position… Once the wheel was in place and tight, the brake pads were crooked and rubbing on the tire. I had to reach with my fingers and rotate them so the wheel was freely rotating. The Japanese rider was very kind and patient with me and probably lost 45 seconds because of my lack of under-pressure mechanic experience on TT bikes.

Mid day was calm and I was able to work on another super special top secret project for next year. A bike ride to the start of tonight’s stage in Malartic was quickly cancelled when I received a notification for violent thunderstorm in the area. We learn from our mistakes (see the 2016 blog).

And violent thunderstorm there was. The decision was made to delay the start to let a storm hit us before the start. The previous storm 45 minutes earlier had broken a few trees on the course and even set one on fire! Good call! The stage was eventless and wet, which caused a foam eruption from a badly rinsed bib short at the back of the back. It made our day in the car! The lasasgna, ceasar salad and garlic bread in Malartic was again delicious. Oh, and I almost forgot about the hot dogs before the stage. Delicious as well and burp-free on the radio-tour!

mercredi 19 juillet 2017

Tomates et fossé / Ditch tomatoes


Un autre réveil tôt débute cette journée, gracieuseté des potes l’équipe de France qui nous ont offert le dernier gin tonic de la soirée hier au salon VIP. Plus capable de me rendormir. Font pisser les français!

Le comité technique s’est ensuite divisé en deux. Une partie a passé l’avant-midi à travailler sur un projet spécial ultra-secret en vue de l’année prochaine. Le second binôme a gagné des points en donnant la réunion des directeurs sportifs pour contre-la-montre individuel à venir demain. Ces points ainsi accumulés lui ont permis d’aller rouler en vélo ensuite et de sortir de la centrale… Maudit chanceux. Au moins il a souffert en tentant de faire la conversation avec de DS de l’équipe LUX-Stradling lors de ses relais devant.

Après le lunch, direction Val-d’Or pour l’étape 2 par le chemin le plus long pour inspecter le parcours et les trois zones de construction qui seront franchies durant l’étape. Petit coucou de notre chauffeur au maire de Barraute pour lui dire merci. Il faut bien entretenir de bonnes relations! Au final, les trois zones seront traversées sans embûches et étaient probablement plus propres que le reste du parcours, ayant été balayées juste avant le passage de la course.

Avant le départ de Val-d’Or, j’ai subtilisé le véhicule du président du jury alors que son chauffeur et lui succombaient à l’appel de la crème glacée et du bon café de Choco-Mango. Cela m’aura permis d’aller arroser les plantes et le jardin chez moi et même de cueillir les premières tomates de la saison, faire le plein de vitamine C et de beta carotène bien fraîches.

La course fut sans histoire, outre l’aventure hors-route d’un coureur colombien ayant décidé d’inspecter le processus de sédimentation au fond d’un fossé en bord de route. Il en a conclu qu’il était le dernier sédiment à s’y déposer. On a failli le rater et ne pas l’annoncer alors qu’il escaladait le talus pour reprendre la course!
Autre fait cocasse, l’équipe médicale a été témoin d’un coureur qui, voulant boire du vinaigre pour éliminer ses crampes après la course, s’en est échappé sur une plaie bien rouge… On vous laisse deviner le doux son que cela a produit.

Le reste de la journée se sera déroulé sans histoire, ce qui donne un petit break avant la longue journée de demain qui comprend deux demi-étapes, dont le contre-la-montre individuel qui débute quand même assez tôt. Il est tout à fait surprenant de constater qu’on peut fonctionner sans problème avec 5h de sommeil par nuit au Tour de l’Abitibi alors que toute nuit de 7h ou moins engendre des conséquences néfastes dans la « vraie » vie!


Another early start, thanks to our friends from the French team. They offered us the last gin tonic of the night yesterday at the VIP lounge. Must. Get. Back. To. Sleep. Must. Forget. Need. To. Pee.

Our technical committee then split itself in two halves. One spent the morning working on an ultrasecret special project for next year. The other amassed enough points by giving a meeting with the DS’ about tomorrow’s time trial to be released and able to go riding a bit. I envy you Bruno Gauthier! At least, he suffered trying to chitchat with the DS from Lux-Stradling while pulling at the front.

We left for Val-d’Or after lunch for stage 2, using the reverse course in order to inspect three zones of roadwork that will affect the stage. Our driver even took the time to say hello to Barraute’s mayor and thank him for his help. Good PR is good PR. In the end, all three zones of roadwork were crossed without trouble and were probably cleaner than the rest of the course.

Before the start in Val-d’Or, I took advantage of my driver and the head commissaire’s crave for ice cream and good coffee at Choco-Mango to borrow the vehicle and go home to water the plants and the garden. I even picked summer’s first tomatoes In order to fill up on fresh vitamin C and beta-carotene.

The race was mostly eventless. One Colombian rider took it on himself to go off-road and evaluate the sedimentary process at the bottom of a roadside ditch. He probably concluded that he was the youngest deposit. We almost missed calling him on the radio as he was climbing back to rejoin the race.

Another one of today’s stories was relayed by the medical team who saw a rider trying to drink vinegar after the race because he was cramping. The problem is that he spilled said vinegar all over a nice, fresh road rash… You can imagine the sweet melody he was singing afterwards.


The rest of the day was business as usual, which is cool, considering that tomorrow consists of two half stages, including the early-starting individual time trial. It is somehow surprising how the body holds up with 5 hours of sleep per night at the Tour, whereas anything less than 7 hours in “real” life makes you struggle all day long!

mardi 18 juillet 2017

Toutes autres tâches connexes / Your mess is mine

2017 cockpit

À quelle heure ça commence le Tour de l’Abitibi? À 5h42 du matin quand un de tes amis (oui toi Michel) t’envoie un texto à propos d’un appel à tous pour le dépannage neutre envoyé la semaine dernière… Ensuite c’est à 7h25 pour l’excellente nouvelle que les antennes de voitures arrivent bientôt.

Ce jour marque le véritable début des choses sérieuses au Tour cette année. Il faudra être en forme pour bien partir ça! Déjeuner à la cafétéria, suivi de la réunion #1 pour les chauffeurs bénévoles pour expliquer la conduite en caravane. Le tout s’enchaine immédiatement avec la réunion #2 avec les directeurs sportifs. On passe en revue tous les détails de la course, on présente le jury des commissaires et on effectue quelques rappels de bienséance sur les règles de séjour puisque les concierges se sont déjà plaints d’horreurs à thématique scato… Consignes antidopage, mot du président du jury. Vient ensuite le très attendu tirage au sort pour déterminer l’ordre de la caravane. Le perdant fut l’équipe Van Dessel.

Réunion #3 : celle des consignes de conduite en caravane pour les chauffeurs des équipes. Tous doivent avoir une licence UCI mais ça ne garantit pas l’homogénéité de l’expérience de conduite pour tous! Vaut mieux prévenir.

Au travers de tout ça, on tente d’adoucir la crise des licences, transferts et décharges qui aurait pu empêcher trois coureurs de prendre le départ cet après-midi.

Prochaine tâche : préparation du poste de contrôle du radio-tour. Première étape : trouver la voiture du président du jury. Deuxième étape : trouver qui a les clés de la voiture. Ensuite positionner et identifier les radios et les microphones, scotcher les listes de coureurs et de photos de maillots d’équipes au dossier du chauffeur pour pouvoir s’y référer facilement pendant les courses. On place aussi des bouteilles d’eau partout où on peut en mettre, surtout qu’il fera chaud aujourd’hui. Et hop, route vers Rouyn-Noranda pour une étape typiquement bordélique avec un départ en trois temps, un peu de problèmes de radio et des chutes, dont certaines ont malheureusement eu des conséquences sérieuses méritant des transferts à l’hôpital. Le tout se termine par une victoire du Canada et un lapsus sur le nom du gagnant. Un jour 1 un peu bordélique disais-je…

People sometimes ask at what time the Tour starts. It sometimes starts at 5:42 am when a friend (yes, you Michel) texts you to answer an email about neutral service sent last week… Then it starts again at 7:25 when the very desired car antennas finally show up.

Today is the official start of real business at the Tour. Better be alert to start things the right way! Breakfast at the cafeteria is followed with meeting #1 for support drivers. We teach them about caravan driving. Next, meeting #2 with the DS’. We review the race’s specific information, introduce the commissaire’s panel and insist on accommodation instructions since the janitor already complained about fecal-themed horrors. Then it’s antidoping instructions, and a word from our head commissaire, followed by the very important caravan order draw. The biggest loser was team Van Dessel.

Meeting #3: caravan driving for team car drivers. All need to have a UCI licence, but it does not guarantee equal competence. Better be safe than sorry.

Through all of this, we attempt to smooth the licence, transfer and release crisis, which could have prevented three riders from starting the race this afternoon.


Next task: control center setup. The first step is to find the head commissaire’s car. Then find the key. Only then can we position the radios and microphones, tape down riders lists and jersey photos in order to have them handy during the race. We also scatter water bottles in the car, especially since it will be quite hot today. We then hop in the car to the stage’s start in Rouyn-Noranda. The stage is typical of all first stages, i.e. a bit messy with three starts, small radio issues and many crashes, some of which unfortunately had serious consequences with transfers to the hospital. It all ends up with a win for team Canada and a messed up announcement during the podium ceremony. Like I said, day 1 was a bit messy…

lundi 17 juillet 2017

C'est de même que ça se passe / This is how it happens

Le comité technique a de la classe / Posh technical committee

Jour de début officiel des activités du Tour de l’Abitibi. Pour les membres du comité technique, si ce n’est déjà fait, c’est le temps de se faire accréditer afin de pouvoir circuler librement dans la centrale. Avec l’accréditation vient l’importante carte-repas. Tout le monde sait qu’un bénévole qui a faim est un bénévole mécontent… Gare à vous si ça arrive!

Une fois accrédité, on file vers le local du comité technique pour s’installer un peu. Ordinateur, radios, guide technique, liste de coureurs et même la machine à espresso. Il y a aussi un lit d’urgence pour les power naps qui remettent sur le piton ou les soirées au VIP qui s’éternisent.

Premier feu à éteindre pour le comité : deux colis manquent à l’appel et ceux-ci contiennent les chargeurs des radios portatives et les antennes des radios pour les voitures de caravane. OUPS! Après vérification, un colis est en Ontario et l’autre devrait arriver incessamment.

Autre tâche connexe : la connexion internet de TVGo n’est pas fonctionnelle. Aucune idée pourquoi ça aboutit chez le directeur technique, mais bon… Ça doit être les liens tissés au salon VIP qui font ça.

Pour ce qui est des vélos manquants de l'équipe de Thaïlande, ça n'a rien à voir avec nous, mais on espère que ça se réglera rapidement. ndlr: Ça s'est réglé finalement!

Petit passage à la permanence dire bonjour, ramasser le polo du comité organisateur et prendre le pouls de l’organisation. Ensuite, tournée des salles de classe par l’ami Serge pour prendre des photos des maillots afin d’être en mesure d’associer rapidement le maillot au nom d’équipe autant pour le radio-tour que la moto-info. Cette liste de photos est aussi utilisée par les commissaires. Il est déjà midi, vite à la cafétéria avant de devenir bougon.

En après-midi, les choses sérieuses commencent. Première réunion avec les directeurs sportifs des équipes en vue du challenge sprint en soirée. On explique le déroulement de l’épreuve et on répond aux questions. Le tout en français et en anglais. Désolé pour le Mexique, la Colombie, l’Estonie et le Japon!

Le challenge sprint nous implique au point de vue parcours, sécurité, ordre des départs et toute autre tâche connexe. Il arrive que l’on doive s’improviser commissaire et vérifier les braquets. Le souper à la cafétéria est combiné à une réunion sur le dépannage neutre, question d'optimiser le temps qui file.

Ensuite, on planifie un peu le mardi, véritable début du Tour et on inaugure le salon VIP. Pour votre humble serviteur, le lever à 4h du mat pour prendre l’avion de Montréal et arriver à Amos à temps lundi matin aura eu raison de ma soirée! Hasta la vista!

Today marks the official start of activities for the Tour de l’Abitibi. It is now time for us at the technical committee to get our credentials to be able to enter the headquarters. With credentials comes the oh-so-important meal card. Everybody knows that a hungry volunteer is a grumpy volunteer… Please remember that!

With credentials around our neck, we can go to our technical room to settle down and install the computer, the radios, the technical guide, the rider list and even the espresso machine! Either there is also an emergency bed used for mid-day power naps, or evenings at the VIP lounge that get out of control.

Our first fire to put out concerns radios: two packages are missing from the radio shipment. One contains talkie-walkie chargers and the other contains car antennas. OOOPS! According to the delivery company, one package is in Ontario and the other should arrive soon.

Another mini fire erupts: the internet connection for TVGo doesn’t work properly. We have no idea why it ends up on our end. It must be because of the fraternization at the VIP lounge!

As for team Thailand's missing bikes, it has nothing to do with us, but we certainly hope it is soon resolved. Ed.: It was resolved.

Quick drop at the main office to say hello, pick up the organizing committee’s polo shirt, and feel the mood. Next is the annual tour of the classrooms of each team to take photos of the jerseys by our friend Serge. These photos are very useful to associate the jerseys with the team names when operating the radio-tour. The moto info also relies on this list and the commissaires usually find it useful as well. It is already noon, to the cafeteria to fill that belly before grumpiness creeps in.

In the afternoon, the serious work begins. First meeting of the year with the team directors for the evening’s challenge sprint. We explain how the challenge works and we answer questions in both French and English. Sorry for Mexico, Colombia, Estonia and Japan!

When the challenge sprint is under way, we check everything on the course, safety, the start list and anything else that needs to be addressed. We sometimes impersonate a commissaire at the gear check. Dinner at the cafeteria is combined with an impromptu neutral service meeting to optimize the time. 

Next is Tuesday’s planning, the true start of the Tour, and we inaugurate the VIP lounge. Yours truly will go to bed early due to an a 4am start to hop on a plane in Montreal in order to arrive in Amos in time for the Tour. Hasta la vista!

samedi 15 juillet 2017

Tour de l'Abitbi: The upside down



Cette année en guise de blogue, je vous propose une incursion dans les entrailles du Tour de l’Abitibi et plus en détail de la direction technique dont je fais partie. La thématique sera « le technique vu de l’intérieur » pour vous donner une idée de toutes les activités parfois chaotiques qui se trament sous la surface très lisse du déroulement de la course. Le comité technique est responsable des aspects course du Tour de l’Abitibi (parcours, sprints, KOM, circuits en ville, horaires des courses, ordre des étapes etc.) Théoriquement, c’est un rôle précis, mais les épreuves demandent une coordination avec de nombreux intervenants comme les municipalités, la police, le ministère des transports, la sécurité, la logistique, les motos escortes, le dépannage neutre, les commissaires et j’en passe, ce qui fait qu’en réalité, le comité technique est impliqué dans une multitude de facettes du Tour de l’Abitibi. Généralement, s’il y a un feu à éteindre en lien avec une étape, c’est le comité technique vers qui on se tourne!

Cela fait maintenant des mois que nous préparons le 49e Tour de l’Abitibi. Au début, tout semble stable et c’est business as usual. Premier changement : un pont sera complètement détruit et refait pour l’étape Rouyn-Noranda-Amos. Changement de parcours nécessaire, ce qui élimine la côte de Preissac, un des plus intéressants KOM en Abitibi. Ça fait aussi en sorte que le Tour utilisera la route 117 plus longtemps pour les automobilistes. Ça modifie l’entrée à Amos, les tableaux de description d’étape et l’horaire prévu, bref, beaucoup de travail d’ajustement… pour finalement apprendre à la dernière minute que les travaux sur le pont sont retardés! Restons zen.

Autre exemple : nous avons décidé de déplacer la ligne de départ-arrivée lors du circuit à Lebel-sur-Quévillon pour que le site soit plus agréable. En théorie, pas de problème. Sauf lorsqu’on se rend compte que ça prend une connexion internet pour la webdiffusion et pour la radio. Le technique s’en mêle encore, doit-on redéplacer la ligne, quelles sont nos solutions de rechange etc. Finalement, merci au garage d’en face qui nous prêtera sa connexion.

Cette implication peut être aussi variée que d’héberger un coureur dont le billet d’avion de retour est le mardi après le Tour, alors que toute son équipe est déjà repartie (merci Cloé!) Comme vous voyez, le technique est partout, tout le temps.

Ce ne sont que quelques exemples du niveau d’implication et de la flexibilité requise pour tout attacher les différents brins de fil qui forment le câble solide qu’est le Tour de l’Abitibi. Pour les prochains jours, tous les bénévoles et employés du Tour travailleront d’arrache-pied à vous préparer une fantastique 49e édition à Amos. Si vous notez apparence de chaos, c’est probablement qu’il y en a, mais nous tenterons de vous convaincre que tout va bien. C’est ça le secret!


This year as a blog, I propose we take trip deep inside the inner mechanics of the Tour de l’Abitibi, with an emphasis on the technical direction, which I am part of. The title could be “The Tour seen as an insider” to provide you with a better vision of the sometimes chaotic activities taking place under the smooth surface everyday at the Tour. The technical committee is responsible for all racing aspects of the Tour de l’Abitibi (courses, sprints, KOMs, urban circuits, racing schedule, stage order etc.) Theoretically, it is a well-defined task, but the race needs to interact with multiple stakeholders, such as the municipalities, the police departments, the ministry of transportation, the safety committee, the logistics committee, the motorcycle squad, neutral service, the commissaires, and many more. Let’s put it that way: if there is a fire to be put out, someone rings the technical committee for sure!

It has been months since we started preparing the 49th Tour de l’Abitibi. When we start the process, it is business as usual and everything seems under control. First major change to occur: a bridge will be removed and rebuilt on the planned course between Rouyn-Noranda and Amos. We need to change the course, which removes one of the best KOMs of Abitibi Another consequence is that the Tour will block traffic on Abitibi’s main highway for longer than planned. It also modifies the way we enter the city of Amos and the stage description in the technical guide, the schedule etc. Lots of tweaking to, finally, learn that the roadwork on the bridge is postponed! Stay clam and pedal on.

Another example: we decided to move the start/finish line for the circuit race in Lebel-sur-Quévillon to have a more interesting venue for spectators. In theory, no problem whatsoever. Except that an internet connexion is required for both the video streaming and the radio. Again, the technical committee is put to help. Must we move back the line, what are the technological alternatives? Thanks to the garage across the street that will lend us its internet connexion.

The technical committee can also help when a rider with a return plane ticket on the Tuesday after the Tour, when all the rest of its teammates and staff are long gone (thanks Cloe). As you can read, the technical team is everywhere at all times.


These are just a few examples of the level of implication required to make sure that every single piece of the puzzle is correctly positioned to make a nice image in the end. For the next few days, the volunteers and employees of the Tour de l’Abitibi will work their butts off to ensure a wonderful 49th edition. If, for some reason, you notice a wee bit of chaos, it is most probably because it is chaotic. However, we will all do our best to pretend everything’s gonna be all right. That’s the secret.