Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



lundi 27 juillet 2015

Drôle de pot-pourri / Funny melting-pot

Voici un pot-pourri de constats amusants à l'issue du 47e Tour de l'Abitibi.
  • Une thématique mexicaine s'est spontanément développée au fil des jours... Le jeune Villalobos-Hernandez a même terminé 5e du classement général. Choisissez votre interprétation favorite entre un DS en surchauffe au soleil et notre ravissante agente de communications applaudie par un commissaire enthousiaste!
  • A spontaneous Mexican theme self-developed during the Tour... Young rider Villalobos-Hernandez even finished fifth of the GC. Choose your favorite interpretation between a sun-quenched overheating team manager or our lovely communication agent getting cheered by an enthusiastic commissaire!



  • Aperçus à Malartic: des distributeurs d'eau de source au départ de l'étape, initiative volontaire de la ville, sans requête du Tour. Bizarre. À moins que ce ne soit à cause des vaches maigres peuplant les prés avoisinants... Selon vous, est-il plus dangereux de boire l'eau d'un esker ou de manger un hot-dog? Ça dépend pour qui!
  • Spotted in Malartic: spring water distributors installed by the municipality, not requested by the Tour. Strange. Unless it is related to the skinny cows in the surrounding fields... Do you think it is more hazardous to drink water from an esker or to eat a hot-dog? Depends for who!

  • L'harmonie semblait pourtant régner au sein de l'équipe nationale américaine pendant le Challenge Sprint, avant le début du Tour...
  • Unity seemed to be part of the USA National team during the Challenge Sprint, before the Tour began...

  • À l'étape finale, Brandon McNulty aura été surpris par son coéquipier Adrien Costa. Le point d'exclamation était-il une prémonition? En tout cas, Costa se mérite un "A"!
  • During the final stage, Brandon McNulty was surprised by his teammate Adrien Costa. Was the exclamation point a premonition? Anyhow, Costa is an "A" rider!

  • On a appris pourquoi l'équipe médicale était si "speedée". Ils carburent au chocolat, gracieuseté du Dr. Miyangos! Mangez-en, il faut que ça parte, surtout à 29 degrés Celsius.
  • We learned why the medical team was that speedy. The fuel on chocolate, courtesy of Dr Miyangos! Feast on it quick, it all must go especially at 29 degrees centigrade.

  • Parlant de speedés, on ne répètera jamais assez souvent que la randonnée du directeur technique n'est pas une course. Val-d'Or - Senneterre, 68km, vitesse moyenne de 40.2 km/h. Sprint de pancarte de Senneterre remporté par le mécano d'André Cycle, Cédric Bourgeois (votre humble serviteur fait 2e...) Quand le staff de Cycling BC et de l'Ontario se mettaient devant, la vitesse grimpait à 48km/h. Ils sont fous!
  • Talking about speed, we'll never repeat enough that the Technical Director's ride is not a race. Val-d'Or to Senneterre, 68km, average speed of 40.2 km/h. Town sign sprint win by Andre Cycle's mechanic, Cedric Bourgeois (your humble scribe is second...) When the staff from Cycling BC and Ontario were at the front, speed crept up to 48km/h. They're nuts!
  • La centrale étant une école secondaire, on trouve toutes sortes d'affiches... Drôle de mélange avec une course cycliste.
  • Headquarters being a high school, all sorts of posters are on the walls... Strange mix with a bike race.

  • La madame du protocole termine la semaine en béquilles après une rencontre forcée avec un cycliste. Elle a aussi appris qu'une course n'est pas finie tant que ce n'est pas fini.
  • The protocol lady ends the week on crutches after a forced meeting with a cyclist. She also learned that a race is not over until the fat lady signs.
  • Voici Harold le Rat. Découvert dans un congélateur du local où le secrétariat du Tour a élu domicile à la centrale, il a passé la semaine à faire des apparitions surprises sur les bureaux des travailleurs du Tour. Fatigué d'entendre parler d'une course de vélo, Harold le Rat a voulu voir ça de plus près. Il a donc fait l'étape 6 dans la caravane.
  • Meet Harold the Rat. He was found by the Tour staff inside a freezer in the Tour's permanence room at the headquarters. He spent the week doing impromptu appearances on various people's desks. Tired of hearing about a bike race, Harold the Rat decided to see for himself. He therefore spent stage 6 in the caravan.

  • Il y a de drôles de règlements en vélo. On demande au Tour de l'Abitibi, en tant que Coupe des Nations, d'avoir 10 équipes nationales au départ. Avez-vous déjà regardé un globe terrestre? Pour inclure 10 pays, un cercle centré sur l'Abitibi doit avoir un rayon de 3,500km et ceci inclut les Antilles. Si l'on impose au siège social de l'UCI en Suisse les même contraintes, un cercle d'à peine 500km de rayon est nécessaire. En agrandissant le rayon à l'équivalent imposé à l'Abitibi, soit 3,500km, on touche à plus de 60 pays. On peut relativiser, vous pensez pas?
  • There are strange rules in cycling. As a Nation's Cup event, the Tour de l'Abitibi is requested to have ten national teams starting the race. Did you ever look at the earth? To include 10 countries, a circle centered on Abitibi needs a radius of 3,500km and only so due to the West Indies. If we would impose the same standard to a race in Switzerland, where the UCI is based, only a 500km radius would be needed. Using the same radius as what is required in Abitibi, the same circle would include more than 60 countries. Can we ease up a bit please?

  • Autre drôle de requête ou règlement: une voiture de commissaire doit posséder un toit ouvrant. Jamais n'a-t-il servi dans la voiture où je prenais place pendant le Tour de l'Abitibi cette année. Les équipes l'ont sûrement remarqué puisque nombre de DS ont ravitaillé leurs coureurs bien avant l'ouverture du ravito officiel pendant la 7e étape, alors que les coureurs demandaient à parler à leur DS. Les rétros ont leur limites.
  • Another strange rule or request: a commissaire's car needs a moonroof. It was not used once during the entire Tour this year in the car where I sat. The team managers probably noticed it because they were handing water bottles to their riders way before feeding was open during stage 7. Riders were pretexting to need a chat with the DS. Can't see that in a side mirror I guess.

vendredi 24 juillet 2015

Mise à jour / Update

Aujourd'hui au dernier tour / During today's last lap
PHOTO: Kathleen Dreier Photography
Voici une mise à jour sur notre coureur américain numéro 166 de l'équipe Flagstaff Selection, Clayton Stone. Après avoir cassé une cale de soulier au Challenge Sprint, oublié son maillot et ses dossards pour l'étape 1, il a chuté au moins une fois à l'étape 2 sous la pluie entre Amos et Val-d'Or. Depuis hier, Clayton a cependant commencé à se faire remarquer en utilisant ses jambes. À l'issue de la courte demi-étape de Malartic sur 51.5 km, étape complétée à la moyenne horaire hallucinante de 49km/h, il a terminé au 5e rang d'un sprint endiablé en légère descente. Il est d'ailleurs seul représentant d'une équipe régionale à percer le top 10 de l'étape, le reste du palmarès étant occupé par des coureurs d'équipes nationales ou provinciales supportées par des fédérations.

Aujourd'hui, lors de la cinquième étape sur le circuit de Lebel-sur-Quévillon, Clayton a largement animé la course, faisant partie d'au moins deux tentatives d'échappée et d'un groupe de chasse avec deux équipiers de l'équipe Flagstaff Selection. Au dernier tour de l'épreuve, il était en échappée solo et a forcé l'équipe nationale américaine à chasser à plein régime pour que l'étape se termine au sprint. Il termine tout de même 23e au sein du peloton après tous ses efforts sur un autre festival de vitesse, soit 104km à 46.6km/h de moyenne!

Malgré ses malheurs, CJ Stone est tout de même 26e au classement général après 5 étapes à seulement 2:56 du meneur, Brandon McNulty, mais surtout devant nombre de coureurs dont on s'attendait mieux. Il faut croire que ses débuts en compétition sur BMX depuis l'âge de 5 ans, puis en vélo de montagne lui auront permis d'établir de bonnes bases pour la suite des choses en vélo de route. À sa deuxième visite en Abitibi, nous nous souviendrons de lui et pour les bonnes raisons en plus!

Here is an update on young american rider number 166 from the Flagstaff Selection team, Clayton Stone. After breaking a pedal cleat during the Challenge Sprint and forgetting to bring his jersey and bib numbers to the start of stage 1, he also crashed under the rain during stage 2 between Amos and Val-d'Or. However, CJ Stone was able to turn his fortunes around since yesterday by producing very noticeable results on the bike. The short and ultra-fast Malartic stage (51.5 km, average speed of 49km/h!) saw Clayton finish 5th of a tight downhill sprint. He was the sole regional team rider to crack the top 10, the rest of the top finishers being all from well-supported national and provincial teams.

Today during the fifth stage, the Lebel-sur-Quevillon circuit race, Clayton was often one of the front runners, taking part in at least two breakaways and being part of chasing group composed of a trio of Flagstaff Selection riders. On the last lap, he was alone in front of the pack, going all-in for the win. It took a full regiment of US National team riders to bring him back to the pack, and despite his relentless efforts, he managed to finish 23rd inside the pack after another speedfest (104km at an average speed of 46.6km/h).

Despite his earlier misfortunes, Clayton stands a respectable 26th on the general classification after five stages, only 2:56 behind GC leader Brandon McNulty. Better still, his position fares better than many riders with higher profiles. He started racing bikes on BMX's at age 5, then raced mountain bikes and is now focusing on road racing. This already long carreer certainly helped him find the grit to perform well here. It is his second time in Abitibi, and he will now be remembered for the good reasons!

jeudi 23 juillet 2015

Des messieurs sympathiques / Real gentlemen

Jacques et Guy
Nous vous présentons ici messieurs Jacques Barriault et Guy Ouellette, responsables de l'équipe André Cycle Kaycan RDS. Ce sont des habitués du Tour de l'Abitibi qui se font un devoir de venir piquer un brin de jasette chaque soir au salon VIP avec les bénévoles de l'organisation. Ils ont même collaboré à l'amélioration constante du volet sportif du Tour de l'Abitibi en prodiguant de judicieux conseils issus de leur longue expérience cycliste il y a de cela sept ou huit ans. À cette époque, l'équipe André Cycle était dominante sur le circuit du Québec mais perdait souvent ses meilleurs éléments au profit des équipes du Canada et du Québec durant le Tour de l'Abitibi. Les coureurs ont changé au fil du temps et André Cycle est redevenue une équipe pouvant tirer son épingle du jeu à l'occasion après quelques années d'absence et de reconstruction. La deuxième place de Simon Ouellette au Challenge Sprint lundi soir dernier en est la preuve. Simon étant le fils de Guy, on peut dire qu'ils ont des aptitudes différentes! Durant la période d'absence d'équipe André Cycle, Jacques est même venu passer une semaine en Abitibi à titre de bénévole. C'est pourquoi vous verrez à l'occasion les bénévoles de l'organisation prendre un verre ou deux en compagnie de Jacques et Guy! Il est parfois difficile de les convaincre de prendre un verre avec nous, mais avec un peu d'effort ils consentent généralement à boire une petite bière même s'ils n'aiment pas vraiment ça.

Avec les années et l'expérience de ses dirigeants, l'équipe André Cycle se présente bien préparée en Abitibi. La voiture est bien organisée. L'essentiel tombe sous la main: roues de secours, petites canettes de Coca Cola, carrés aux dattes, bidons etc. Autant pour les occupants de la voiture que les cyclistes! André Cycle profite même de la diffusion simultanée sur le web sur TVGO. Avec une clé 3G, Guy regarde la course sur un ordinateur portatif situé à ses pieds. L'écoute de radio-tour complète la description de la course. Pour du visuel sans délai de diffusion, Guy sort même à l'occasion une parie de lunettes d'approche. Un vrai scout ce Guy!

Le setup
Meet Mr Jacques Barriault and Mr Guy Ouellette from team Andre Cycle Kaycan RDS. They are regular fixtures at the Tour de l'Abitibi and they make sure to come up to the VIP lounge and have a chat with volunteers every evening. They even helped out continuously improving the Tour's technical organisation with their excellent advices from their substantial cycling experience seven or eight years ago. At that time, team Andre Cycle was a dominating team on the Quebec junior cycling scene but often lost their best riders to the national and provincial teams for the Tour de l'Abitibi. The rider lineup changed over time and the team even disappeared for a few years but it came back after being rebuild. They are now back with riders able to occasionally score good results. Simon Ouellette finished second of Monday's Challenge Sprint. Simon is Guy's son, proving that they sport widely different aptitudes! During the years when he had no team to manage, Jacques even came for the entire week of the Tour as a volunteer. This is why you may see the organizing committee having a drink or two with Jacques and Guy! It sometimes take quite an effort to convince them having a beer with us, since they pretend they don't really like the taste of it.

With their experience, team Andre Cycle comes to Abitibi well prepared. The car is organized. Everything needed for the race readily falls under the hand: spare wheels, small Coke cans, date squares, water bottles etc. For the car passengers and riders alike! Andre Cycle even takes advantage of TVGO's livestream on the internet. Using a 3G usb key, Guy watches the race on a laptop installed at his feet. Listening to radio-tour completes his feed. For undelayed feed, Guy even occasionally takes out a pair of binoculars. A true scout!

mercredi 22 juillet 2015

Un journée typique au Tour / A normal day at the Tour



Voici à quoi peut ressembler une première journée typique au comité technique.

1h30: On va se coucher après avoir inauguré le salon VIP.
7h00: On se lève parce que l'agente de communication nous a prévu une entrevue à radio.
7h25: On se dirige à la centrale pour l'entrevue et le déjêuner.
8h00: Déjeûner en vitesse.
8h15: Préparation de la salle de réunion.
8h30: Réunion avec les chauffeurs bénévoles pour expliquer leur rôle, le comportement en caravane et les consignes de sécurité.
10h00: Réunion avec les directeurs sportifs de toutes les équipes pour présenter le collège des commissaires, l'épreuve, le règlement particulier, les consignes de séjour, les particularités des parcours etc. Le tout en français et en anglais.
11h00: Réunion avec les chauffeurs de voitures d'équipes similaires à celle de 8:30 mais en français et en anglais.
11h45: On a enfin une liste de coureurs officielle!
12h00: Dîner en vitesse entre trois appels téléphoniques et deux discussions d'organisation de dernière minute. On règle le problème de mise en page du journal l'Échappée qui n'a aucun lien avec le comité technique. Bon, c'est ce qu'on fait, régler des problèmes. Parfois on en crée aussi.
12h30: Explication du fonctionnement de la course et de l'équipement avec la moto-info et l'ardoisière. On pense que ça va bien aller.
12h45: Installation des listes de coureurs dans la voiture, des radios utilisés pour le radio-tour, identification des micros etc. On pense que ça va bien aller.
13h00: On cherche la glace pour les glacières dans les voitures. Mais où est la foutue glace!!! Simultanément, on tente d'avertir les responsables du transport des vélos d'approcher la remorque de l'entrée de la centrale.
13h15: Explication express de nos attentes envers un mécano de dépannage neutre. Présentation du mécano à son chauffeur. On dit au chauffeur que ça risque d'être long et ennuyeux comme rôle dans la course.
13h30: Mais où sont les invités qui doivent prendre place dans les véhicules pour aller à Rouyn-Noranda?
13h45: Départ pour Rouyn-Noranda.
14h00: En route pour Rouyn-Noranda, on fait de nombreux tests de radio. Tout fonctionne. On pense que ça va bien aller.
15h00: Arrivée à Rouyn-Noranda. On pense que ça va bien aller.
15h10: On donne un coup de main pour descendre les vélos de la remorque.
16h10: Les vérifications de braquets de chaque vélo ne sont pas encore débutées. Nous sommes à 20 minutes du départ.
16h27: Incroyable! Les vérifications des braquets sont terminées.
16h30: On part de Rouyn-Noranda à l'heure prévue. On pense que ça va bien aller.
16h31: On apprend par les commissaires que la liste de coureurs (fournie par les commissaires) comporte deux erreurs. Pas grave, on s'ajuste.
16h34: Première crevaison tout juste avant le kilomètre 0 à la sortie du départ neutralisé. Le "flatfest" est débuté.
16h35: Je termine le mot d'introduction de l'étape sur radio-tour. Je parlais seul, personne n'a rien entendu. Problème technique. La réception dans les autres véhicules sera intermittente pour le reste de l'épreuve. Une oreillette défectueuse gêne aussi les communications avec la moto-info. Les informations de tête de course arriveront au compte-gouttes. Pas facile. De toute manière, le radio-tour fonctionne à demi!
18h50: On arrive à Val-d'Or près de 12 minutes en avance sur l'horaire le plus optimiste. Le vent de dos aura gonflé la vitesse moyenne. In extremis, le comité de sécurité a réussi à barrer toutes les rues à temps.
19h00: Fin de la course pour la plupart des coureurs.
19h15: On relâche les derniers coureurs retardataires arrivés à la porte du circuit. Il faut donc conserver le circuit sécurisé. On donne un coup de main au comité de sécurité pour contrôler la foule.
19h25: Panique pour trouver un drapeau à damier à agiter pour les retardataires. On n'avait pas averti l'agitateur de drapeau officiel qu'il devait rester. On trouve un drapeau.
19h26: Arrivée des retardataires. Après la fin du protocole.
20h00: On quitte pour retourner souper à la centrale. Ma voiture est partie sans moi.
20h15: Le chauffeur du dépannage neutre commence à peine à décompresser. Il a trouvé ça stressant. C'est mieux que d'avoir trouvé ça ennuyeux!
20h30: Debriefing de ce qui a mal été. C'est long! On planifie les ajustements pour demain.
21h00: Rédaction du blogue.
21h45: On se dirige vers le salon VIP.
23h30: Embauche d'un animateur pour la soirée karaoke.
Minuit trente: On quitte le salon VIP pour le lit. On recommence demain!


Here is a sample of a typical first day at the Tour for the technical direction committee:

1:30am: We go to bed after inaugurating the VIP lounge.
7:00am: Out of bed because the communication agent booked us a radio interview.
7:25am: Head out to headquarters for the interview and breakfast.
8:00am: Power breakfast.
8:15am: Set-up the meeting room.
8:30am: Driver's meeting for volunteers to explain everyone's role, how to behave in the caravan and safety instructions.
10:00am: Team manager's meeting to introduce the commissaire's panel, the race, the specific rules, the accommodation rules, the courses details etc. In French and English.
11:00am: Driver's meeting for team car drivers. Just like the 8:30am one, but in French and English.
11:45am: We finally have an official riders list.
12:00pm: Power luch between three phone calls and two last minute discussions. We solve the formatting of the daily newspaper "L'Échappée", which has nothing to do with the technical committee, but hey, that's what we do. Solve problems. Or create some.
12:30pm: Verbal instructions to our moto-info and chalkboard holder. We think it's all right.
12:45pm: Car set-up to do radio-tour with rider's lists, microphone identifications etc. We think it's all right.
1:00pm: Looking for ice to put in each car's iceboxes. Where's the goddamn ice! Simultaneously, we call the drivers of bike transportation truck to pull up to the headquarter's doors.
1:15pm: Instructions to a mechanic for neutral assistance. Introducing said mechanic to his driver. We tell the driver it's an effortless, relaxed boring job.
1:30pm: Looking for VIPs to sit in the cars before we leave for the stage start in Rouyn-Noranda.
1:45pm: We leave for Rouyn-Noranda.
2:00pm: While on the road, we successfully do multiple radio checks. We think it's all right.
3:00pm: We arrive in Rouyn-Noranda. We think it's all right.
3:10pm: Helping out the bike transportation guys to unload the bikes.
4:10pm: 20 minutes to start. No gear check has been done yet...
4:27pm: Gear chec is completed. Incredible!
4:30pm: We start the stage on time. It's gonne be all right!
4:31pm: The commissaires announce two corrections in the rider's list.
4:34pm: First puncture right before we get out of the controlled start zone. The flatfest has begun.
4:35pm: I finish the welcoming remarks on radio-tour. I was talking to myself, nobody heard me. Technical difficulties. Other vehicles will hear me on-and-off for the rest of the stage. A defetve earbud will also hamper communication with the moto-info. Head-of-the-race information will come in fragmentally. Not an easy day so far. Anyhow, radio-tour only partially works as well!
6:50pm: We arrive in Val-d'Or about 12 minutes before the earliest schedule. A strong tailwind increased the average speed. The security committee blocks the streets on a short notice.
7:00pm: End of the stage for most riders.
7:15pm: The dropped riders who arrived at the circuit gate late are released for their circuit laps. The circuit stays closed. We help out the the security committee to control the crowd in front of the stage.
7:25pm: Panic to find a checkered flag for dropped riders. No one told the flagman he had to stay. We find a flag.
7:26pm: Dropped riders finish their stage. Protocol is already over.
8:00pm: We leave the circuit for the headquarters. My car left without me.
8:15pm: The neutral assistance driver is slowly cooling down. He found his job much more stressful than expected. Better than boring!
8:30pm: Debriefing to fix what went wrong. We plan modifications for tomorrow.
9:00pm: Blog writing.
9:45pm: Off to the VIP lounge.
11:30pm: We hire a MC for karaoke night.
12:30am: Off to bed. We do it all again tomorrow!

mardi 21 juillet 2015

Comment vous faire remarquer au Tour de l'Abitibi / How to get noticed at the Tour de l'Abitibi



Les coureurs cyclistes viennent souvent en Abitibi à leur dernière année dans les rangs junior afin de se faire remarquer par leur résultats pour intégrer par la suite une bonne équipe au niveau senior. Mais saviez-vous que plusieurs moyens autres que les résultats peuvent servir à vous faire remarquer? Notre ami Clayton Stone a compris le système, lui. Hier au Challenge Sprint, Clayton a réussi à monopoliser toute l'attention malgré un résultat moyen. Il a brisé une cale (le bout de plastique fixé sous le soulier et "clippe" dans la pédale) et a ainsi forcé la reprise complète d'une des vagues de qualification. Sa réparation prenant trop de temps, la reprise de sa vague est partie sans lui et lui, sorti de nulle part, est allé rejoindre ses adversaires à toute vitesse pour participer in extremis à sa manche. Malheureusement, il fut éliminé, mais les commissaires n'auraient sûrement pas apprécié son entrée en scène!

Aujourd'hui, Clayton a continué son travail auprès des commissaires au départ de l'étape de Rouyn-Noranda. Il a oublié non pas un seul item important à Val-d'Or, mais bien deux! "Excusez-moi, mais j'ai oublié mon maillot d'équipe et mes dossards à Val-d'Or" furent ses paroles!!! Maman et papa commissaires l'ont pris sous leurs ailes pour lui faire deux beaux dossards au crayon feutre. Il a ensuite profité de la générosité de l'équipe NovoNordisk qui lui ont prêté un maillot (à manches longues) qu'il a porté à l'envers.

Décidément, il faudrait demander à Clayton qui il cherche à impressionner ici cette semaine!

PS: Des problèmes radio ont fait en sorte que j'ai longuement conversé uniquement à mon micro aujourd'hui. Personne ne buvait mes paroles à l'autre bout des ondes. Quel gaspillage! J'espère que ce sera réglé demain, parce que parler dans le vide n'est vraiment pas utile dans les circonstances.

Cyclists often come to Abitibi during their last year as junior in order to get results and possibly recruited by good senior teams. But getting noticed can be done in more than one way. Our friend Clayton Stone knows his way around the cyctem to get noticed. Yesterday during the Challenge Sprint, Clayton was able to monopolize the focus by breaking a cleat (the plastic thingy under the shoe that clips in the pedal) and forcing a rerun of his qualifying heat. His repair took so long that the rerun started without him. Out of the blue, he came out blazing from the sidewalk to join his opponents. He unfortunately did not qualify for the next round, but the commissaires surely did not appreciate his entrance!

Today, Clayton continued his work with the commissaires at the start of the stage in Rouyn-Noranda. He forgot not one, but two important items back in Val-d'Or."Sorry, but I forgot my team jersey and my bib numbers in Val-d'Or" were his words!!! Mommy and daddy commissaire took him under their wings to provide him with sharpie-crafted bib numbers. Team NovoNordisk were generous enough to lend him a (long-sleeved) jersey that he wore inside-out.

We'll need to ask Clayton who he's really trying to impress this week!

PS: Radio problems hit me today and I spent long minutes speaking alone in my microphone without anyone listening to me on the other side of the hertzian waves. What a waste! I hope it will be fixed for tomorrow, necause talking to myself is really not fun.

lundi 20 juillet 2015

La tempête avant la tempête / The storm before the storm

D'abord il faisait soleil... / First it was sunny...

Après c'était chaud et humide... / Then it was hot and humid...

Et la tempête fit rage! / And the storm hit!

La météo aura vraiment foutu le bordel cette année en cette première journée d'activité au Tour de l'Abitibi. En fait, tout a commencé hier avec des orages violents à Montréal et Val-d'Or qui ont cloué au sol la grande majorité des vols entre les deux villes. Comme si ce n'était pas assez, les vols du matin en ont aussi souffert puisque certains vols n'étaient pas rentré au bercail la veille. Tous les vols restants sont donc devenus survendus instantanément, puis, en après-midi, bris mécanique sur un appareil effectuant la liaison Montréal-Rouyn-Noranda! Les heures et les points de chute des personnes que le comité d'accueil du Tour devaient aller chercher n'ont cessé de changer depuis hier 22h.

Un exemple: la présidente du jury, Claudine Conter, a quitté le Luxembourg dimanche 8h heure locale pour arriver à Montréal en après-midi la même journée, décalage horaire aidant. Son vol de 20h50 vers Val-d'Or a été annulé, elle a quitté l'aéroport après des heures de confusion aux comptoirs d'Air Canada et est arrivée à son hôtel vers 3h du matin après avoir été confirmée pour le vol du matin qui a ensuite été annulé à 6h. Elle aura finalement rejoint Val-d'Or lundi vers 18h après avoir survolé Val-d'Or pendant 25 minutes le temps qu'un orage qui faisait fuir les spectateurs de la présentation des coureurs se termine... Ça donne 3h de sommeil pour une période d'environ 48 heures... Ne faites pas trop de requêtes demain matin SVP!

On annonce du temps morose pour le reste de la semaine. En autant que tous les coureurs soient arrivés avant le départ la première étape, ce sera comme les vacances quand même!

All hell broke loose dur to the weather during the first day of activities at the Tour de l'Abitibi. In fact, trouble started yesterday night when thunderstorms prevented flights between Montreal and Val-d'Or to take-off. As if it was not enough, the morning flights also suffered since some of them were stranded away from their usual bases. All flights instantly became oversold and, during the afternoon, another flight was cancelled due to a mechanical breakdown! Times and places where and when people were supposed to be picked up by our greeting committee have been changing by the hour since yesterday at 10pm.

An example: The head commissaire, Claudine Conter, left Luxembourg Sunday at 8am, local time, to arrive in Montreal during the afternoon on the same day, time zones helping. Her 8:50pm flight to Val-d'Or was cancelled. Chaos ensued at the airport for many hours until she got booked for the morning flight. She finally went to her hotel room at 3am, got back to the airport at 6am to find out her flight was cancelled again. She finally made it to Val-d'Or around 6pm today after flying circles above Val-d'Or while the pilot was waiting for more thunderstorms to clear out before landing! In the end, she probably slept no more than 3 hours in about 48 hours... So tomorrow, please hold back on reclamations!

The forecast is for more grey skies the rest of the week. As long as all riders make it to Val-d'Or before the start of the first stage, it will be like vacations!

dimanche 19 juillet 2015

C'est arrivé au Tour de l'Abitibi / It did happened at the Tour de l'Abitibi


Voici une courte compilation d’événements inusités s’étant produits au Tour de l’Abitibi. Évidemment, il s’en est passé des choses en 47 ans. N’hésitez pas à en ajouter en commentant l’article, votre mémoire collective sera bien meilleure que la mienne qui, de toute façon, ne couvre que les huit dernières années…

Des vélos sont embarqués dans la soute cargo d’un vol Montréal-Val-d’Or et tous les bagages des autres passagers ont été laissés à Montréal.

Un coureur se perd pendant le CLMI.

La voiture empruntée pour la semaine pour le commissaire antidopage est retournée trop rapidement par le comité du transport à son propriétaire le dimanche. Les échantillons d’urine étaient encore dans le coffre.

Dans la même veine, une erreur de lettrage a déjà identifié la même voiture sous le nom « responsable dopage ».

Une voiture d’équipe doit mettre de l’essence durant une étape.

Des policiers font du radar pendant une arrivée en circuit urbain.

Une équipe arrive sans maillots.

Un vélo de contre-la-montre stoppé à la douane est livré in-extremis pendant la nuit avant le CLMI par le commanditaire local de l’équipe, une compagnie de transport.

Un coureur remontant la caravane après une crevaison roule la tête baissée et ne voit pas une voiture de dépannage neutre arrêtée pour changer la roue d’un autre coureur. Il entrera dans la voiture par la lunette arrière et en ressortira aussitôt après avoir frappé les appui-têtes. Il abandonnera mais fera l’étape suivante comme passager dans la même voiture.

Un autre coureur remonte la caravane la tête baissée après une première chute et lorsque la caravane freine, il percute la voiture de l’équipe médicale. Il sera surnommé « Bumper » après cette double chute.

L’autobus amenant les coureurs de Montréal à Val-d’Or tombe en panne. Tous à bord passeront une nuit dans un petit motel rustique des Hautes-Laurentides.

La voiture du commissaire-chef a déjà dû faire une étape avec la petite roue de secours, une crevaison ayant été détectée heureusement avant le départ.

Un accompagnateur d’une équipe a dormi dans le lobby d’un guichet automatique après une grosse soirée au salon VIP. Les portes de la centrale étaient verrouillées et il n’a pas pensé à sonner pour appeler le gardien.

Une équipe de quatre coureurs en a perd trois sur abandon pendant la première étape.

Un coureur d’une équipe de pays en développement se fait demander lors d’un changement de roue arrière par le dépannage neutre « dix ou onze vitesses »? Sans réponse, le mécano vérifie et s’aperçoit qu’il n’en a que sept sur son vélo.

Un coureur prend un selfie après le départ d’une étape. Son iPhone sera confisqué par le commissaire chef.

Les coureurs d’un pays aux moyens limités utilisent de la pellicule cellophane pour transformer leurs casques réguliers en casques aérodynamiques pour le contre-la-montre.

Un commissaire européen dresse un topo de son passage en Abitibi dans un journal local chez lui. Aucune remarque sur la course, que sur les paysages, la forêt, les lacs et les traditions autochtones.

Une voiture de dépannage neutre échappe un vélo mal fixé au toit à 90km/h après une étape. Oups.

Une équipe « emprunte » les enjoliveurs de la voiture d’une autre équipe. Ça prendra quelques étapes avant que la supercherie ne soit découverte.

Des coureurs musulmans demandent s’il y a du porc dans les saucisses de hot-dogs au départ de l’étape de Malartic. On leur répond qu’on ne sait pas trop ce qu’il y a dans des saucisses hot dogs mais qu’il y a « probablement » du porc. Ils mangèrent des pains avec de la relish, de la moutarde et du ketchup.

Here is a short compilation of unusual events that happened at the Tour de l’Abitibi. A lot more did happen in 47 years of history so don’t hesitate to add your own stories in the comments section. Your collective memory will be much better than mine, which only covers the last eight years anyways.

Bikes from a team were loaded on a plane from Montreal to Val-d’Or. All luggages from other passengers were left behind.

A rider gets lost during the ITT.

The car borrowed for the week and assigned to the anti-doping commissaire is returned to its owner a little too quickly on Sunday. The urine samples were still in the trunk.

Along the same line, the car assigned to anti-doping was once lettered with the equivalent of “Doping official” in French.

A team car did have to stop for gas during a stage.

Speed traps were once set up by police officers on the finishing circuit.

A team did get to Abitibi without their official jerseys.

A TT bike was delivered just-in-time during the night before the ITT by the team’s local sponsor, a trucking company.

A rider coming back through the caravan after a puncture was riding head down and did not see a neutral assistance car stopped for another’s rider puncture. He went straight in and back out the back window. Many stitches later, he rode in the same car for the next day’s stage.

Another rider coming back head down through the caravan after a crash did not see the cars brake and hit the medical car. He was nicknamed “Bumper” after his double crash.

The bus bringing riders to Val-d’Or breaks down halfway up. All people on board will spend a lovely night in a small motel of the upper Laurentians.

The head commissaire’s car had to use the spare donut wheel for a stage, a leaking tire having been detected right before the start.

A staff member of a team had to spend a night in the lobby of an ATM after a tough evening at the VIP lounge. He was locked outside and never thought of calling the security guard to open the door.

A four-rider team had three of its riders drop out after stage 1.

A rider from a developing country punctured. He could not answer in French or English when asked if he needed a 10 or 11 speed cassette. The mechanic looked down and realized he had a seven speed cassette.

A rider took a selfie after the start of a stage. His iPhone was confiscated by the head commissaire.
Riders from another developing country used Saran-Wrap to turn their regular helmets into aero TT helmets.

A European commissaire writes a piece about his experience at the Tour de l’Abitibi in a local newspaper back home. Not a word about the race. All about the lakes, countryside and native traditions.

A neutral assistance car drops a bike from the roof rack coming back from a stage at 90km/h. Oops.

A team “borrows” hubcaps from another team’s car. It went unnoticed for several stages.

Muslim riders ask the BBQ attendant serving hot dogs at the stage start in Malartic if the sausages contain pork. The answer was “we don’t know what it’s made of, but there may be pork”. They ate buns with relish, mustard and ketchup.



vendredi 17 juillet 2015

Le Tour en webdiffusion / The Tour's livestream



Depuis cinq ans déjà, le Tour de l’Abitibi est diffusé en direct sur le web via la plateforme de TVGO (http://tvgo.ca/abitibi/). Ceci permet aux proches des coureurs qui sont restés à l’étranger de voir leurs jeunes espoirs évoluer en Abitibi. Précisons ici que l’étranger veut dire « tout point au sud de Mont-Laurier »! On dit aussi que les courses sont diffusées en direct, mais le relais du signal des caméras sur la route est entièrement dépendant de la couverture cellulaire en Abitibi. J’ai déjà eu 5 barres de signal au milieu de nulle part dans l’Anti-Atlas marocain… mais ici même entre les grandes métropoles abitibiennes certaines zones d’ombre provoqueront des ruptures de signal. Les étapes seront donc aussi disponibles en différé.

Bien sûr, nous aimerions que tous les fans de vélo et du Tour viennent nous visiter et soient sur place physiquement pendant les étapes, mais comme c’est impossible, nous comprenons que certains préféreront regarder le Tour sur TVGO. Voici donc vos cinq meilleures raisons toutes prêtes pour perdre vos débuts de soirée d’été devant votre écran d’ordinateur :

  1. Vous êtes un vrai fan de vélo et vous êtes restés collés à votre divan en écoutant le Tour de France en matinée. Tant qu’à ne rien faire, restez-y et poursuivez avec l’écoute du Tour de l’Abitibi sur TVGO. Un ravito de chips, Coca-Cola et réglisse vous gardera bien attentif.
  2. Pas besoin de vous mettre sur votre 36 pour voir les coureurs passer. Pyjama et camisole peuvent faire l’affaire quand vous restez chez vous. Quoique le pyjama semble très tendance comme vêtement tout-aller dans certains recoins de la région. Ouvrez l’œil!
  3. Aucun risque de piqûre de maringouin ou de mouche noire à l’intérieur. Vous pouvez donc éviter de porter l’inesthétique filet à mouches ou l’odorant répulsif cancérigène. Encore une fois, tous deux sont très populaires dans notre coin de pays.
  4. Si vous restez chez vous, aucun risque d’être sollicité pour barrer un coin de rue à l’improviste par le comité de sécurité du Tour!
  5. Rester à la maison annule aussi votre droit de chialer contre les rues barrées qui vous empêchent de circuler en auto dans la ville. Pensez-y bien…


Par contre, si vous restez chez vous à regarder le Tour sur TVGO, vous allez rater la voix suave et les propos incessants et combien pertinents de Louis Bertrand, le vent du peloton qui vous fouette le visage à chaque passage, le son des changements de vitesse, la joie de taper sur un coroplast accroché à une barrière pour faire du bruit et encourager les cyclistes, le crescendo de stress au son de la cloche annonçant le dernier tour… Vous pourrez même arriver longtemps avant l’entrée des coureurs à Val-d’Or pour regarder l’étape sur écran-géant avec les mêmes images que vous verriez tout seul chez vous… Si tout ça ne vous a pas convaincus de venir sur place, écoutez-le donc sur TVGO, le Tour!


The Tour de l’Abitibi has enjoyed live video streaming for five years now on TVGO’s website (http://tvgo.ca/abitibi/). It allows rider’s families and friends who stayed abroad to watch their favorite riders during the races. Here, the term “abroad” refers to any point south of Mont-Laurier! The “live” portion of the video streaming depends entirely of cell phone coverage in Abitibi. I personally enjoyed five bars of signal when I was absolutely nowhere in the Moroccan Anti-Atlas mountains, but here, cell phone signal can be sketchy between cities. The videos are therefore archived for later viewing.

Of course, we would love if every cycling fan and Tour fan could come up and be here to watch the stages, but since it is impossible, we do understand that some of you will prefer to watch the racing over the internet. Here are five ready-made reasons to spend summertime hours watching your computer screen:

  1. You truly are a cycling fan. You just finished watching the day’s Tour de France stage live on TV. Might as well stay on the couch and burn your entire day by watching the Tour de l’Abitibi on TVGO. Fill your musette with chips, Coca-Cola and licorice to stay awake.
  2. No need to dress up in your spiffiest outfit to watch the race. You can stick to your PJs if you stay home! However, PJs are getting increasingly popular as casual clothing in certain areas of Abitibi…
  3. No risk of mosquito or black fly bites if you stay inside. Hence, no need to don the unflattering head net or to smother yourself with smelly carcinogenic repellent. Both are common fixtures over here.
  4. If you stay home, no risk of being asked to act as a security volunteer to block a street by the security committee!
  5. Staying home also voids your right to complain about blocked streets while driving around Val-d’Or. Think about it…

 But, if you stay home to watch the Tour on TVGO, you won’t hear our deep-voiced announcer’s oh-so pertinent comments, you won’t feel the wind created by the peloton slap your face every lap, you won’t hear the gear changes, you won’t feel the joy of slapping coroplast board on the fences like a kid to cheer the riders, you won’t sense the crescendo of stress when the bell rings for the last lap… If you get to the finish line early, you will even be able to watch the same livestream of the race on a giant screen. Yes, the one you would be watching alone, at home. If that does not convince you of coming on site to see the Tour, then stay home and watch it on TVGO!

jeudi 9 juillet 2015

Le Guide off-Technique chapitre 6: la 8e étape / The Atechnical Guide part 6: Stage 8

La lecture du Guide Technique officiel indique que le Tour de l’Abitibi comporte sept étapes. Je vous annonce maintenant qu’il en comporte huit. Un peu comme au golf, il y a un 19e trou! La huitième étape est d’ailleurs celle qui peut laisser les souvenirs les plus indélébiles. Cette étape débute après le Gala des Mérites, une cérémonie de remise de prix aussi longue qu’une étape! Je blague. À peine. Que voulez-vous, on aime ça, donner des prix!

Rester. Réveillé. Regarder. Gala.
Pour les bénévoles, la huitième étape consiste à décompresser après une semaine ultra-chargée sans compter les heures passées du matin au soir à organiser ce foutu Tour! Je me demande encore comment je me convaincs à chaque année de prendre une semaine de vacances personnelles pour aller travailler deux fois plus d’heures qu’au boulot… Étrange motivation. La huitième étape des bénévoles peut consister en divers scénarios :

  • La plupart en profitent pour aller passer une dernière soirée au salon VIP, évacuer le stress, faire un bilan de la dernière semaine, vider les fonds de bouteilles et faire ses adieux aux collègues bénévoles et aux accompagnateurs des équipes, tout en refoulant les coureurs qui tentent d’entrer au salon VIP!
  • Certains bénévoles sont tout simplement trop épuisés et se dirigent droit au lit. Ces derniers manquent généralement d’expérience  au Tour de l’Abitibi et ont oublié de préalablement prendre congé le lundi suivant le Tour. Rappel à tous… Nous déconseillons aussi un départ en voiture avec toute la marmaille vers Disney World le lundi matin.
  • Pour une minorité de bénévoles, le travail n’est pas terminé. C’est bien beau la fin du Tour, mais la centrale doit être démantelée le lendemain… La remorque du Tour doit aussi être savamment remplie de tout l’équipement du Tour et des 231 matelas, tel un Tetris géant. L’inventaire de la remorque sera inévitablement perdu avant le début de l’édition suivante!
  • Il arrive aussi que la direction technique soit sollicitée même durant la huitième étape qui, pourtant, n’a rien à voir avec nous. Quelques excès de bonne humeur doivent parfois être modérés. À l’occasion, on doit aller réveiller un entraineur qui roupille, déverrouiller une porte de la centrale, sortir la serpillère ou interrompre un feu d’artifice tardif…

Ah, les jeunes... Bruno, sort la moppe.
Pour les coureurs, la huitième étape prend généralement une tournure de fête. La course a été éreintante? Pas de problème, ces jeunes-là trouvent quand même de l’énergie pour veiller tard le dimanche soir! Certains ont l’âge légal au Québec pour consommer de l’alcool (18 ans), alors certains bars se remplissent de gringalets maigrichons mal bronzés. Message aux parents : pas trop d’inquiétude à avoir. Les abus sont généralement rares car on a beau combattre la fatigue, elle prend généralement le dessus bien vite. Et puis, les bars ouverts le dimanche soir sont soit rares ou très tranquilles.

Yee-haw, Un Tour ou une tournée?
La huitième étape est aussi le moment où l’exotisme des jeunes coureurs cyclistes originaires d’un peu partout dans le monde attire le plus la gent féminine abitibienne. Pas d’étape le lendemain, rappelez-vous (sauf des heures et des heures de route pour la plupart). L’Abitibi étant une région peu peuplée, ce n’est jamais mauvais de diversifier notre pool génétique! Le Tour serait donc un excellent antidote contre la consanguinité! Tel que mentionné au premier chapitre du Guide off-Technique, ne me prenez pas au premier degré. Quoique…

Comment résister? Sexy!
Ceci conclut le Guide off-Technique. Je crois qu’on a fait le tour du jardin en termes d’informations autant pertinentes qu’impertinentes sur les à-côtés du Tour. Si on doit en ajouter, je publierai une annexe! En espérant que vous mettrez en pratique tous ces enseignements sur le Tour de l’Abitibi lors de la 47e édition. Venez enrichir notre histoire de votre présence, nous vous promettons tout un Tour encore cette année!


According to the official Technical Guide, the Tour de l’Abitibi features seven stages. I am announcing that the Tour features eight stages. Just like golfing and the 19th hole! Stage eight can also be the one with the longest lasting impression. It starts right after the Awards Ceremony, which is as long as a normal stage! Almost joking. What can you do, we like handing out prizes!

Must. Watch. Ceremony.
For volunteers, stage eight is the perfect moment to let go of the stress from the week-long workload organizing this damn bike race. I still don’t know how I convince myself year after year to use up one week of personal vacation time to work twice as much on the Tour than in my day job… Strange motivation. Here is what happens with volunteers on stage eight:

  • Most volunteers spend one last evening at the VIP lounge to decompress, to talk about the week that just passed, to empty the remaining bottles and to say goodbye to fellow volunteers and team staff. All of this while hampering underage cyclists entering the lounge!
  • Other volunteers are just plain tired and go straight to bed. They usually lack Tour experience and did not book an extra vacation day for the Monday AFTER the Tour. Take notice.
  • For a minority of volunteers, work is not over yet. Yes, the Tour is done, but headquarters need to be dismantled on the Monday. The Tour’s trailer also needs to be packed back with all the gear and the 231 mattresses like a giant Tetris. The trailer’s inventory will invariably be lost before next year’s Tour!
  • The Tour’s Technical committee can also be put at work during stage eight, even if it really has nothing to do with it. Excessive bouts of joy need to be repressed. A coach sometimes needs to be awakened from its bed, a door needs to be unlocked, someone needs a mop or an impromptu fireworks display needs to be stopped…

Kids...
For riders, stage eight means party time. The race was hard and tiring? No problem. Juniors are always able to find an extra gear to go out late on Sunday night. Some of them are even of legal drinking age (18 years old in Quebec), so some bars fill up with skinny teens sporting weird tan lines. Message to parents: don’t worry too much. Tiredness will win them over sooner or later, and the few bars that are open on Sunday night are generally pretty quiet.

Time to let loose!
Stage eight is also the time when Abitibian girls flock to the headquarters. Exotic young males from far far away land are pretty attractive to our young ladies. Remember: no stage tomorrow (although many long hours of driving for most). Abitibi has a small population, so it never hurts to expand our gene pool! The Tour may even be a cure against inbreeding. If you go back to part 1 of the Atechnical Guide, remember that you need a sense a humour to read this and that my writing should not always be taken to the very first degree. Although…


How can girls resist? Soooo sexy!
This concludes the Atechnical Guide. I feel like I’ve written enough important and totally frivolous stuff on the Tour and its sideshow. If I find more to write about, I’ll add an appendix. I hope you found all this information practical for your upcoming trip to the 47th Tour de l’Abitibi. Come on up and be part of our history. It should be an amazing race, again!

mardi 30 juin 2015

Le Guide off-Technique chapitre 5 - les traditions / The Atechnical Guide part 5 - traditions

 Le Tour de l’Abitibi en sera à sa 47e édition cette année. Au fil du temps, certaines habitudes sont devenues des traditions. Elles n’ont pas toutes lieu à chaque année, mais en voici quelques exemples qui vous permettront de vous préparer convenablement pour votre participation au Tour.

Le Tour commence avec la présentation des coureurs, sur la scène principale. C’est l’occasion ou jamais d’impressionner la foule. Les japonais sont passés maîtres dans l’art de se faire remarquer par leurs costumes ou en lançant des objets traditionnels à la foule. Oserez-vous les imiter?
Trop sérieux!
La première étape est généralement nerveuse. Évitez-donc la traditionnelle chute massive de début de course cette année, on s’en passerait! Dans la lignée des chutes, nous serions aussi heureux d’une édition sans incident voiture-cycliste qui, étonnamment, est souvent plus attribuable à l’inattention du cycliste que de celle du chauffeur! Ça coûte cher remplacer une lunette arrière…

Le pipi en roulant est passé d’une exception à une normalité au fil des années. Peut-être les juniors boivent-ils plus qu’avant? Bref, toutes les techniques sont bonnes évacuer le trop plein de liquide sur le vélo, de l’arrêt complet, au zig-zag à une main sur le guidon et l’autre ailleurs, à la poussette du ou des coéquipiers! Une autre technique à éliminer serait le pipi trop nerveux qui sort par le chamois… Dégueu. Et faites-ça du côté vers où le vent souffle, ça évitera à notre voiture de commissaire chef de se faire trop arroser…

Beau travail d'équipe!
Étrangement, une voiture d’équipe est généralement victime d’un farceur à chaque année. Papier de toilette, relettrage humoristique, emballage cellophane ou vol d’enjoliveur, de bien bizarres de choses se passent la nuit dans le stationnement! Le coupable demeure inconnu à ce jour!
Oh Canada!
Des traditions gastronomiques sont aussi à l’honneur en Abitibi. L’équipe médicale apporte habituellement du poulet frit Kentucky au départ de l’étape de Preissac. Pourquoi? Personne ne sait. Ça fait sans doute un « fond » dans l’estomac avant une longue étape sur route… Le départ de l’étape de Malartic est quant à lui le lieu par excellence pour engloutir quelques hot-dogs sur BBQ, gracieuseté de la mine locale. Même les coureurs en profitent parfois. On s’entend que si un coureur est prêt à bouffer un hot-dog avant une course, il peut bien boire l’eau locale aussi! Finalement, on essaie toujours de trouver une bonne grosse poutine à la dernière étape pour faire goûter à notre commissaire chef, surtout s’il ou elle est d’origine européenne!

Miammmmm!
Bon nombre de traditions sont aussi nées au salon VIP. Aller au VIP est en soi une tradition, même si la journée de travail se termine à 23h et que les yeux ferment tout seul! Tout ce stress doit être évacué avant d’aller au lit, alors un tour au VIP est fortement recommandé. La soirée karaoke du VIP revient à chaque année et prive parfois l’étape du lendemain d’un radio-tour convenable! Le drink du Tour change d’année en année, mais il y a eu une belle évolution entre le stinger d’il y a 5 ans et le gin-and-tonic de 2014. Ça tombe moins sur le cœur!

Certains événements peuvent aussi revenir à l’occasion et on se demande si ce ne sont pas des traditions en devenir. Exemple : des visas refusés, des vélos qui sont retenus à la douane, une équipe qui arrive sans maillots, un commissaire qui frappe un chevreuil en route pour le Tour, un coureur qui se perd pendant le contre-la-montre, une voiture d’équipe qui doit faire le plein pendant une étape… Tout cela est bel et bien déjà arrivé et nous tairons les noms de certaines personnes impliquées. Elles se reconnaîtront! Que nous réserve 2015 comme nouveauté? À suivre!

The Tour de l’Abitibi is in its 47th running. Over the years, a number of traditions established themselves. They don’t all occur every year, but here are a few examples of what to expect in order to perfect your preparation for the Tour.

The Tour always starts with the teams presentation. This is the perfect occasion to win over the crowd. The Japanese are masters at this with their flamboyant costumes and by throwing Japan-themed objects in the crowd. Who will imitate them this year?

Way too serious!
The first stage is generally hectic. Please try to avoid the traditional pile-up a few kilometers from the start! We could also do without a car-cyclist crash this year, which is surprisingly usually due to the rider’s inattention instead of the driver’s. Replacing a back window is darn expensive…

Peeing while riding (racing!) went from an anomaly a few years ago to being the norm. I guess juniors drink more nowadays. A number of styles emerged to get rid of excess fluids, from the complete stop, to the zig-zagging one-hand-on-the-bar-the-other-elsewhere to the helpful teammate(s) pushing their peeing mate. The piss-through-your-chamois technique should be banned. Disgusting. And please do it downwind. That way the chief commissaire’s car will stay dry.

Good teamwork!
Strangely enough, one team car every year falls victim to a prank. Toilet paper wrapping, humoristic re-lettering, shrink wrapping, hubcap thieves… Stuff does happen overnight in parking lot. The culprit is still unidentified!

Oh Canada!
Food is a big tradition at the Tour de l’Abitibi. The medical team usually brings KFC to the start of the stage in Preissac. We still don’t know why. Maybe it is to hold it down before a long stage on the road? At the start of the Malartic stage, the local mine offers barbequed hot-dogs to the crowd, staff and even to some riders. If a rider is willing to risk a hot dog before race, I guess drinking local water is okay too! Finally, we always try to find a great big poutine for the chief commissaire before the last stage. It is a lasting impression for Europeans, to say the least!

Yummy...
A great deal of traditions was also born at the VIP room. Going to the VIP is a tradition itself, even if the day’s work ends at 11pm. All that stress needs a cure (no, not cowbell…) and a stint at the VIP room is recommended. Karaoke night is always a hit and sometimes makes the following day’s radio-tour less talkative. The Tour’s yearly drink morphed from a "stinger" 5 years ago to last year’s G-and-T. Much easier to digest!

Some events occurring at the Tour are strange enough that we wonder if they are not traditions-in-the-making. Examples: Visa requests being turned down, bikes being stuck at customs, a team showing up without their jerseys, a commissaire that hits a deer on its way to Abitibi, a rider getting lost during the ITT, a team car stopping for gas during a stage… It all happened here and we will keep the names of the people involved secret. They know who they are! What’s in store for 2015? To be continued!

mercredi 24 juin 2015

Le Guide off-Technique chapitre 4 - Le Routard valdorien / The Atechnical Guide part 4 - Lonely Planet Val-d'Or

Le Guide Technique officiel est utile pour prendre connaissance de toutes les informations de course et des règles de séjour pendant le Tour de l’Abitibi. Oui, il existe des règlements de séjour puisque les équipes sont hébergées dans un lieu que l’on appelle « la centrale » et qui est en fait une école secondaire où une classe avec matelas au sol, draps et oreillers est attribuée à chaque équipe. Les équipes se douchent, préparent les vélos et mangent aussi à la cafétéria de l’école. Nous verrons donc aujourd’hui certaines caractéristiques du séjour typique à la centrale et nous ajouterons, tel un guide du routard, les meilleures adresses de Val-d’Or selon les besoins à combler!

Si vous n’avez jamais mis les pieds à la centrale, imaginez un instant un lieu commun où 160 cyclistes de 16 à 18 ans s’entassent, en plus de 60 à 80 accompagnateurs et de dizaines de bénévoles de l’organisation… La centrale est une fourmilière quasi en action 24 heures sur 24, un joyeux mélange d’odeur de transpiration, d’organisateurs qui courent à gauche et à droite (et qui transpirent aussi), de sons de vélos en roue libre qu’on apporte dans les classes, d’effluves de repas exotiques et d’une variété de langues parlées rarement entendues en Abitibi. C'est un chaos organisé qui dure 6 ou 7 jours et qui devient une deuxième maison pour bien des bénévoles. Pour un membre de l’organisation, c’est autant stimulant qu’épuisant. On y côtoie toutes sortes de gens qui ont la même passion, on y fait des rencontres fabuleuses et on y tisse des liens qui durent bien plus qu’un seul Tour de l’Abitibi. On y dort aussi très peu, pour plusieurs raisons (nous y reviendrons probablement dans un chapitre subséquent). Nos yeux rendent généralement les armes le dimanche soir à force d’être cernés, mais l’action non-stop de la centrale nous donne la satisfaction d’avoir trimé dur pour faire vivre un événement aussi important que le Tour de l’Abitibi.

L'école Le Carrefour de Val-d'Or.
L’accueil, l’accréditation, l’hébergement, la cafétéria, la permanence de l’organisation, la direction technique, le service médical, le transport, la logistique, la salle de presse, la salle des commissaires, le salon des athlètes, tout, tout, tout est à la centrale. Même le gala des mérites y a lieu. N’oublions pas non plus le refuge ultime à la fin d’une longue journée de travail : le salon VIP (comme je disais précédemment, nous y reviendrons dans un chapitre subséquent). Si vous cherchez quelqu’un ou quelque chose, vous n’avez qu’à demander au premier membre de l’organisation que vous verrez. Nous sommes là pour vous aider! Et s’il est tard dans la soirée, le meilleur endroit pour trouver des ressources est encore une fois le salon VIP…

Si c'était bon pour Jacques Anquetil, c'est surement bon pour les bénévoles!
La centrale s’adapte aussi aux changements technologiques. Au fil des ans, nous avons vu disparaître la file pour la cabine téléphonique. Exit les cartes d’appel international aussi! Par contre, on trébuche maintenant sur nombre de jeunes affalés en plein corridor les yeux rivés sur un téléphone mobile ou une tablette. Autre temps, autre mœurs…

Une fois la centrale apprivoisée, vous voudrez sûrement vous aventurer dans Val-d’Or afin de profiter du meilleur de ce que la ville peut vous offrir ou pour satisfaire un besoin de dernière minute ou une fringale. Place à la section tourisme : les bonnes adresses!

·         Commençons par les pièces de vélo : Boutique Ski Vélo Plein-Air pour un service « standard » et une bonne sélection de pièces, d’accessoires et de vêtements et Vélo Cyclo Pro pour faire remonter une roue, pour un service « alternatif » et si entendre du heavy-metal à 10h le matin ne vous dérange pas! Attitude garantie et bordel charmant!

·         Autre essentiel du cyclisme : le café! Balthazar Café sur la 3e Avenue et A.L. Van Houtte pour les puristes de l’expresso. Sinon, le bon vieux Timmy Ho’ (Tim Horton’s) pour du café-filtre à haut taux d’octane.

·         Un autre bénéfice du vélo : pouvoir manger de la crème glacée! Celle de Choco-Mango à la goyave est semble-t-il exceptionnelle. Sinon, deux traditionnels bars laitiers sont situés à chaque extrémité de la ville.

·         Pour les accompagnateurs qui veulent prendre un verre en ville : ouf, vous avez le choix! 46 bars pour 35,000 habitants… J’ai un faible pour la microbrasserie Le Prospecteur, déformation professionnelle oblige! Sinon, l’Entracte pour les 5 à 7 branchés. L’Avantage ou Le Prospecteur pour la terrasse. Pour la meilleure sélection de bières de microbrasserie du Québec, passez ramasser une caisse mélangée au Monde Selon Manu tout près de la ligne d’arrivée.

·         Pour un sandwich sur le pouce : encore une fois Balthazar Café, la Sandwicherie ou bien le grill mexicain Habaneros, tous situés à proximité de la ligne d’arrivée.

·         Pour voir le demi-tour du contre-la-montre individuel d’un point de vue inusité : la Tour Rotary. Vous verrez en prime certains lacs du coin, la mine Goldex, la mine Canadian Malartic, la Cité de l’Or et des épinettes noirs à perte de vue!

·         Pour voir les cyclistes les plus fringants attaquer ou les plus fatigués abdiquer lors des arrivées en ville, ce sera dans la côte de la 1ere Avenue et de la rue Lévis.

·         Pour un virage spectaculaire, ce sera sans aucun doute le coin Ukraine/2e Avenue, en légère descente. S’il pleut, les lignes du passage clouté pourraient jouer des tours à certains…

·         Pour voir une mine : La Cité de l’Or qui offre une visite souterraine, ou alors arrêtez-vous l’entrée Est de la ville où vous pouvez admirer un gros trou. Lors de l’étape de Malartic, vous pourrez admirer un encore plus gros trou!

·         Pour de la course à pied en sentier ou du vélo de montagne : les sentiers de la forêt récréative de Val-d’Or. Un superbe endroit avec du singletrack de haute qualité! Il y a même un parc avec des installations pour faire du fitness et gonfler ces bras atrophiés de cycliste!

Autrement, pour toutes vos autres interrogations, demandez à un membre de l’organisation ou tentez votre chance avec l’homme de la rue. L’aventure ne fait que commencer!

Ruée vers l'ouest (du Québec!)

The official Technical Guide includes all race-related information and a section on accommodation rules. We do include such rules at the Tour de l'Abitibi because each team is issued a classroom in a high school (the headquarters) where they sleep on mattresses disposed on the floor. Teams also shower at the school, prepare bikes and eat at the cafeteria. Today, we’ll review a few features about a typical stay at the headquarters, and we’ll add a few tips on the best spots in Val-d’Or for various needs, just like a short Lonely Planet guide.

If you’ve never set foot in the headquarters, picture a site where 160 sixteen to eighteen year-old cyclists hang around, along with 60 to 80 staff members plus tens of volunteers… The headquarters are a maelstrom running 24 hours! It’s a mix of perspiration odour, organizing committee members running around (and sweating too), of sounds of freewheeling bikes being brought to classrooms, of a variety of foreign languages being spoken rarely heard in Abitibi, sometimes peppered with exotic meals odours. The organized chaos lasts for 6 to 7 days and becomes a second house for quite a few volunteers. For the organizing committee, it is as stimulating as it can be tiring! We meet new people that share the same passion and create new friendships that will outlast a single Tour de l’Abitibi. We don’t sleep much for many reasons (we’ll come back to that in a future chapter), but spending a week at the headquarters is also part of our reward as we can realize why we are doing it instead of just being on vacation, like normal people do during our short summer…

The Carrefour high school
Services for greeting teams, for accommodation, the cafeteria, the organization’s office, the technical direction’s office, the medical team, transportation, logistics, the press room, the commissaires’ room, the athletes’ room, everything is at the headquarters. Even the awards ceremony takes place at the headquarters. Let’s not forget the sanctuary after a hard day’s work: the VIP room (but I already mentioned that we’d come back to that in the future). If you are looking for someone, something or information, just ask the first member of the organizing committee you come across. We’re there to help! And if it’s late in the evening, again, head to the VIP room…

If it was good enough for Jacques Anquetil, it's surely good enough for volunteers!
In recent years, the headquarters evolved along with technology. The line of people waiting for the phone booth disappeared. Also gone are the international calling cards! However, we can now stumble over youngsters lying in the hallways glued to their mobile phones and tablets. Keep your eyes down when walking around! Cause the times, they are a-changin’…

Once you’ve mastered the headquarters, you will surely want to discover Val-d’Or a bit. It might to find a last-minute item for the race or to grab a bite to eat, so let’s move to the Lonely Planet Val-d’Or part of this post.

·         Starting with bike shops, two options: Boutique Ski Velo Plein-Air for a nice selection of parts, accessories, clothes, and a “standard” service. Velo Cyclo Pro to get a wheel rebuilt, for an “alternative” type of service and if listening to heavy metal in the morning does not scare you off. Guaranteed attitude and a charming mess!

·         Another cycling essential: coffee! Balthazar Cafe and A.L. Van Houtte for espresso aficionados. Otherwise, good old Timmy Ho’ (Tim Horton’s) for high-octane traditional coffee.

·         Another benefit of cycling is to indulge in ice cream without guilt: Choco-Mango’s guava variety is apparently to die for. A traditional ice cream parlor is located at each end of town too.

·         For a drink between staff members: well, take your pick. Val-d’Or has about 46 bars and pubs for 35,000 citizens! As a geologist, I am naturally attracted by Le Prospecteur microbrewery. Otherwise, a safe bet for happy hour is l’Entracte and the patio is nice at both l’Avantage and Le Prospecteur. To grab a mixed pack of Quebec’s finest craft beers, stop at Le Monde Selon Manu, right by the finish line.

·         For a quick sandwich: again Balthazar Café, la Sandwicherie or our Mexican grill: Habaneros, all close to the finish line.

·         To watch the ITT’s u-turn from a different point of view, climb up the Rotary Tower. You will also be able to see local lakes, the Goldex mine, the Canadian Malartic mine, the Cite de l’Or, and endless black spruce-covered land.

·         The best spot in town to witness attacks by the strongest riders or the weakest getting dropped, walk to the 1st Avenue or Levis street, where going uphill will hurt lap after lap.

·         The most spectacular corner on the circuit will undoubtedly be the slightly downhill Ukraine St/2nd Avenue corner. If it rains, the pedestrian crossing’s lines may take a few riders off-guard.

·         To visit a mine: the Cite de l’Or offers an underground tour. Or just stop by the city’s eastern entrance, where you can observe a big hole in the ground. When in Malartic for stage 4, you can look at an even bigger hole in the ground!

·         For runners and mountain bikers alike, the recreational forest has excellent trails and singletrack. There is even fitness apparatus outside the main building to get those tiny cyclist’s arms beefed up a bit.

Otherwise, if you are looking for something else, just ask a volunteer or the first person you’ll meet on the sidewalk, and let the adventure begin!

Heading west (western Quebec that is).