Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



dimanche 22 juillet 2018

Le médical / Medical Team

Sérieux / Serious

Foufou / Crazy
Une des particularités du Tour de l'Abitibi est son équipe médicale. Les travailleurs du domaine de la santé sont des gens habitués de ramasser l'écrapou après les chutes et de réaliser un travail sérieux et de première ligne. Il est normal que de temps à autre, la soupape s'ouvre grand pour déstresser. Dans le cas du Tour de l'Abitibi, la soupape ouvre beaucoup et longtemps! L'équipe médicale est à elle seule responsable de 95% de la bonne humeur, le 5% restant étant sous la responsabilité de Patrick Loiselle, directeur-général. Le médical est aussi responsable pour 100% des mauvais coups qui se font durant la semaine du Tour.

Seulement cette semaine, par une journée caniculaire, la voiture médicale a tendu une embuscade à celle de la France dans la caravane. Alors que la France remontait pour aller ravitailler, le médical a dégainé son arsenal de fusils à eau pour asperger copieusement le staff français. Ils leur ont refait le coup de manière plus subtile plus tard dans l'étape, avec la même efficacité. Leur efficacité s'explique par le fait que ses membres s'étaient exercés plus tôt en matinée en prenant Patrick Loiselle comme cible à la centrale. Plus tard dans la course, le médical a innové en bombardant de cerises les français qui roulaient fenêtre ouverte. Des "cerises de France", bien sûr.

Historiquement, le médical a déjà osé mouiller abondamment de siège du conducteur de la voiture conduite par le président du Tour, à deux minutes du départ. Sans autre choix, le président à dû conduire les fesses mouillées durant toute l'étape! Et descendre du véhicule à l'arrivée avec des pantalons plus foncés à l'arrière qu'à l'avant. Dire qu'on se méfie d'eux est un euphémisme. Finalement, pour un amusement garanti, c'est sur la fréquence radio du médical que les pires choses se disent durant les épreuves. Oreilles sensibles s'abstenir.

Ils sont nécessaires, on les aime beaucoup et en plus ils ont des popsicles et ils ont organisé un lunch de sushi pour leurs amis au départ de la dernière étape. Ce n'est sûrement pas comme ça dans les autres courses, c'est typique au Tour de l'Abitibi et on ne les échangerait pas pour d'autres! Merci la gang!

En passant, il y a eu deux grosses chutes au dernier tour du circuit aujourd'hui, ce qui a occupé le médical après une étape tranquille. Riley Sheehan a gagné le Tour. Champion 2017 et 2018. Bravo.


A local fixture at the Tour de l'Abitibi is the medical team. People from health services are used to handle critical situations like picking up broken cyclists after crashes. It is perfectly normal that they sometimes party hard to blow some steam off. In Abitibi, it just happens more often, for longer periods of time. The medical team here is responsible for 95% of the good mood, the other 5% being due to Patrick Loiselle, general manager. But the medical team is fully responsible for 100% of all pranks at the Tour !

This week, during a very hot day, the medical car ambushed the French team car in the caravan. When France was driving up to feed its riders, the medical car got its water guns out and copiously hosed down the French team staff. The reiterated the attack using a more subtle approach later. They had practiced their skills earlier in the day when they targeted Patrick Loiselle in the headquarters. Later in the race, the medical innovated their attack strategy by throwing a fragmentation grenade made of cherries through the rolled down window of the French car.

Historically, the medical team also dared to completely soak the driver's seat of the car driven by the Tour's president just instants before a stage start. The president had no choice but to sit on the wet seta for the entire stage, and got out at the finish with wet pants. We are wary of the medical, very wary... Finally, for guaranteed fun, it's on the medical radio channel that the worst, un-repeatable things are said. If you are easily offended, stay away from it.

They are necessary to the event, we love them and they have popsicles on hand and they even organized a sushi lunch for their friends at the start of the last stage. It only happens in Abitibi and we would never trade them for another team. Thanks, medical!

The medical got into action on the last lap of the circuit today after two big crashes. And Riley Sheehan won the Tour. Champion in 2017 and 2018. Well done!

samedi 21 juillet 2018

La cruauté continue / Cruelty continues

La vue d'en haut  / View from the top

Vous vous souvenez de la célèbre phrase à propos de l'étape de 137km "mais ce ne sont que des enfants"? Et bien la cruauté juvénile s'est poursuivie ce samedi avec l'infâme circuit urbain de Val-d'Or. L'étape consistait en 10 tours de 10km avec deux bosses qui, combinées, font 100m de dénivelé par tour, pour un total de 1000m de D+, un exploit en Abitibi. Pour avoir fait deux tours du parcours en reconnaissance dans les semaines précédant le Tour, je peux vous dire que c'est le genre tracé qui rentre dans les pattes. Ajoutez à cela les nombreux virages, les relances et les descentes, un peloton de 130 coureurs qui s'étire et fait l'élastique à chaque 500m et vous obtiendrez la recette parfaite pour que le peloton explose et dissémine les cyclistes un peu partout sur le parcours.

Les paris étaient ouverts avant l'étape entre certains membres de l'organisation pour deviner combien de coureurs seraient hors-délais ou abandonneraient. Finalement, la côte du belvédère aura eu raison de 14 coureurs. Au niveau de l'action en course, les échappées ont eu lieu dans les deux sens. Certains coureurs se sont échappés du peloton et d'autres ont été échappés PAR le peloton. Deux concepts opposés aux conséquences différentes.

Au final, le néo-zélandais invité par Desjardins Ford aura triomphé

Au niveau de la cruauté envers les adultes, le Tour des Légendes avait aussi lieu avant l'étape du Tour. Les Légendes se sont amusés sur un circuit de critérium épicé avec des sprints. L'orgueil en a poussé plusieurs à dépasser des limites qu'ils n'avaient sûrement pas dépassées depuis longtemps!

You may remember the famous quote from the 137km stage: "But they're only kids!" Child cruelty continued this Saturday with the infamous Val-d'Or urban circuit. Ten laps of 10km with two hills, 100m of altitude gain per lap for a total of 1000m for the stage. Quite a feat for Abitibi! I rode two laps of the course over the couple weeks before the Tour and it is the kind of course that hurts. Add the numerous corners, the descents and a 130-rider field the stretches out every 500m and you get the perfect recipe to blow the race and disseminate riders all over the course.

Bets were taken between organization members on how many riders would not make the time cut or would abandon the race. The belvedere hill finally eliminated 14 riders. As for the race, riders came out the field at both ends: breaks and drops. With opposed consequences.

In the end, the kiwi from Desjardins-Ford triumphed.

As for adult cruelty, the Tour des Légendes took place right before the stage. The Légendes had fun on a 1.5km criterium circuit peppered with sprints. Pride pushed some riders way past a point where they had been in a long time!

Faire du vélo pendant le Tour / Riding a bike during the Tour

Le facteur BE / The BE factor
Beaucoup de bénévoles et d'accompagnateurs des équipes du Tour, incluant votre auteur, aiment beaucoup faire du vélo. Inclure une sortie de vélo quotidienne devient mission impossible durant le Tour pour plusieurs raisons, incluant les nombreuses réunions, les feux à éteindre, les différents comités à coordonner et bien sûr, les étapes elles-mêmes. Entre toutes ces tâches, bien difficile d'assouvir notre passion et de garder un peu la forme durant une semaine de journées très longues, de bouffe de cafétéria aux portions adaptées à des cyclistes de 17 ans et de soirées folles impliquant toutes sortes d'alcool. Il faut donc saisir l'occasion quand elle se présente.

Ceci veut dire se botter le derrière même si les yeux rougis disent non et préféreraient se blottir sous les couvertures des paupières. Ça veut aussi dire caller la shot à la dernière minute avec les autres cyclistes amateurs présents au Tour, se préparer en vitesse, apporter le vélo et des vêtements de rechange à la centrale, s'assurer que les dits vêtements vont se rendre au départ de l'étape et ensuite attendre les retardataires en regardant sa montre et en se disant qu'on va arriver serré au départ à Amos. Une fois sur le vélo, on se rend vite compte que la vie nous rattrape durant la semaine du Tour. Les jambes sont lourdes, le souffle court, les pulsations trop rapides et il y a bien sûr le facteur BE.

Le facteur BE, c'est le grand monsieur sec aux mollets veinés et aux cheveux longs blonds grisonnants qui sortent à l'arrière du casque. Quand Bill Elliston approche du devant de la file de cyclistes. vous regrettez silencieusement votre dernière bière de la soirée précédente. Quand le premier de la file s'écarte et que débute le relai de Bill, la vitesse augmente progressivement, de manière subtile et vicieuse sans que ça ne paraisse trop. Vous regardez votre Garmin et ça roule 50km/h. Elliston ne bronche pas devant, les mains sur les cocottes et ça durera comme ça pour le double ou le triple du temps des relais habituels. Gare à celui placé directement derrière Bill, il aura l'air très mauvais quand il prendra le relai et que la vitesse diminuera subitement.

Une fois arrivé à Amos, on trouve nos sacs de vêtements, on se débarbouille un peu, on se change et on prépare le départ de l'étape. On passera ensuite deux heures semi-propre dans une voiture avant de pouvoir espérer une douche de retour à Val-d'Or. Comme nous n'apprenons pas de nos erreurs, la soirée impliquera encore un coucher très tard et quelques consommations. Et ça recommence demain... Si vous voulez en savoir plus sur M. Elliston, voici un excellent article:
https://cyclingtips.com/2017/12/the-lifer-the-extraordinary-story-of-a-somewhat-ordinary-bike-racer/

Many volunteers and staff members at the Tour love to ride their bikes. TO queeze a daily bike ride during the Tour is mission impossible for many reasons, including the numerous meetings, the fires to put out, the coordination of different committees and the race itself. Between all these tasks, it becomes difficult to put in the bike hours and burn out the racer-sized portions at the cafeteria and long alcool-fueled nights at the VIP lounge. If there might be time for a bike ride, carpe diem!

You need a good kick in the butt when your eyes would prefer to get back to the comfort of eyelids blankets. You also need to call the last minute bike ride with other staff members, to prepare as fast as possible, to bring the bike and a change of clothes to the headquarters and arrange for said clothes to be trasported to the start of the stage. Then you wait for late riders while watching the time and calculating how tight your arrival will be before the start of the race in Amos. Once on the bike, you suddenly realize that your legs are like Jell-O, that you are short-breathed, that you heart rate is way too fast for the effort, and, of course, there is the BE factor.

The BE factor is the tall, skinny gentleman with ripped calves and long, greying blond hair under his helmet. When Bill Elliston approaches the front of the group, you regret that last beer yesterday. When he gets his turn on the front, speed creeps up gently, viciously until you look down at your Garmin and realize you're going 50km/h. Elliston calmly hum along, hand on the hoods, and does it for at least two or three times longer than other pulls. The poor person sitting directly on Bill's wheel will look very bad when he begins his pull and speed drops dramatically.

Once in Amos, the mission is to find your change of clothes, to somehow wipe off the sweat and salt and to get ready for the stage. You will then spend two hours in a semi-clean state sitting in a car before you can even consider taking a shower after the finish in Val-d'Or. Since you don't learn from your mistakes, the ensuing night will again end very late and involve many drinks. Repeat tomorrow... If you want to know more about Mr Elliston, please read this:
https://cyclingtips.com/2017/12/the-lifer-the-extraordinary-story-of-a-somewhat-ordinary-bike-racer/

jeudi 19 juillet 2018

Journée double / The double day

Doublé possible / Possible double

Les frères techniques / Brothers in arms

Lits jumeaux techniques / Technical twin beds


C'est aujourd'hui la traditionnelle journée double du Tour de l'Abitibi. Deux étapes le même jour, soit le contre-la-montre individuel le matin et le festi-pluie de Malartic le soir. Le blogue sera donc à thématique double!

Le premier doublon de la journée implique le malheureux Thomas Schellenberg de l'équipe du Canada qui a chuté deux fois durant le contre-la-montre. Une première fois en dérapant au demi-tour et une seconde fois sur bris mécanique, conséquence de la première chute. Il était le membre de son équipe le mieux placé au classement général avant le contre-la-montre, ce n'est évidemment plus le cas et il a dû se retirer avant l'étape du soir à Malartic. Double déception dans son cas.

Sachez aussi que les coureurs viennent souvent en paire au Tour de l'Abitibi. Par exemple, chez les américains, le coureur Riley Sheehan est le fils de Clark Sheehan, qui avait participé au Tour de l'Abitibi en 1986 et 1987. Aussi dans l'équipe des États-Unis, il y a Michael Garrison, vainqueur du contre-la-montre de ce matin et frère de Ian Garrison, maintenant coureur professionnel, qui était avec nous en 2015 et 2016.

Tant qu'à tout faire en double, Riley Sheehan a pris le maillot brun après le contre-la-montre en plus de remporter l'étape de Malartic. Il est donc en bonne position pour réaliser l'exploit de remporter deux années de suite le Tour de l'Abitibi, après Bobby Julich, Mark Frise et Éric Van den Eynde.

Au niveau des "comme un frère", sachez aussi que la direction technique repose sur deux personnes, soit Bruno Gauthier et Olivier Grondin, votre humble serviteur. Un duo qui s'épaule mutuellement et s'habille parfois de manière coordonnée. En plus d'assurer la préparation technique du Tour de l'Abitibi, la paire prépare aussi des numéros pour la soirée karaoké du Tour.

Le Tour 2018 comporte aussi deux équipes avec des maillots noirs, des casques rouges, qui sont arrivées ensemble, qui roulent ensemble, dont le personnel prend un verre ensemble... Well oh well...

Pour terminer, sachez aussi que l'équipe médicale a deux obsessions, soit une pour la glace et une pour les chaises longues. La glace va dans les drinks et on sirote le tour confortablement ensuite.

Today is the double day at the Tour. Two stages, starting with the individual time trial in the morning and the traditional rainfest in Malartic tonight. The blog will also honour twins today.

The first duo of the day involved unlucky rider Thomas Schellenberg from team Canada, who crashed twice during the time trial. A first time when he slid at the turn-around and a second time due to a mechanical incident, a consequence of the first crash. He was the best-placed rider from team Canada, which is not the case anymore and he was forced to abandon the Tour before tonight's stage in Malartic. Double bummer.

Riders often come in pairs at the Tour de l'Abitibi. For example, team USA rider Riley Sheehan is the son of Clark Sheehan, who raced the Tour de l'Abitibi in 1986 and 1987. Also from team USA, Michael Garrison won the time trial this morning. He is the brother of Ian Garrison, now a pro cyclist, who was here in 2015 and 2016.

Still in the double category, Riley Sheehan took the brown jersey after the time trial and won the Malartic stage. He is now in good position to win two back to back Tours and join the club of Bobby Julich, Mark Frise and Eric Van den Eynde.

Still in the "brother" category, the technical direction of the Tour de l'Abitibi is under the resposibility of Bruno Gauthier and Olivier Grondin, your humble scribe. A pair where one's abilities completes the other's very well. They sometimes dress the same and/or prepare duets for karaoke night at the Tour.

The 2018 Tour includes two teams with black jerseys and red helmets. They arrived here together and their staff ride together in the morning and they have drinks together at night. Well oh well...

To conclude, also know that the medical has two obsessions: ice and lounge chairs. Ice is for cocktails and lounge chairs to sip them.

mercredi 18 juillet 2018

La réparation de carbone à 4$ / The 4$ carbon frame fix

Un vélo avec une béquille / A bike with crutches

Dans un des accrochages de la première étape, deux vélos se sont entremêlés. Le coureur thaïlandais resté debout a tenté de repartir avec, en remorque, un autre vélo qui tentait de se frayer un chemin entre la roue et le triangle arrière. Une bonne pression sur les pédales a probablement réussi à libérer le vélo de trop du vélo thaï, mais la force du cycliste asiatique a eu raison du hauban en carbone de son Trek Émonda. Il a néanmoins terminé l'étape sur son vélo amoché.

Ce matin, c'était le branle-bas-de-combat pour trouver un nouveau vélo pour l'équipe de Thaïlande. Malheureusement, la plupart des options étaient trop chères pour l'équipe et comme la plupart des cyclistes abitibiens sont assez lucides pour ne pas prêter leur propre vélo à un coureur junior dans un peloton de 150 unités, le temps filait sans que le problème ne se règle.

Entre en scène M. Bricole du comité du transport, Serge Bernier. Quand on est habitué de se débrouiller tout seul dans une centrale hydroélectrique en milieu nordique, on trouve des solutions! Le hauban du cadre a été remis dans son axe et renforcé avec deux barres d'aluminium serrées de part et d'autre à l'aide collets de plomberie sous les yeux stupéfaits de l'équipe thaïlandaise! Le tout a été camouflé avec soin sous une couche de ruban isolant noir mat imitant à la quasi-perfection l'aspect du carbone. Au total, le coût de la réparation s'élève à 4$ ou 100 ฿ (Bath thaïlandais). Le coureur thaïlandais arrivé avec un Trek full-carbone repart donc aujourd'hui avec un Frankentrek alu-carbone.

Le test ultime vint ensuite, l'étape du jour de 137km. Et bien croyez-le ou non, la réparation maison a résisté! Il reste juste 5 autres étapes...

During one of the crashes of stage 1, two bikes got tangled together to the point where the bike of one rider was trying to get through the other bike between the wheel and the rear triangle. The poor Thailand rider who was trying the rejoin the race did use all his power to force the bike out of his. It did eventually work, but the procedure did snap a carbon seatstay on his Trek Emonda. He made it to the finish all right.

This morning, all hands were on deck to find a new bike for the Thaïland team. Unfortunately, all available options were too expensive for the team and most abitibian cyclists are cautious enough not to lend their personal bike to a junior racer in a peloton of 150 riders. Time was running out.

Enter Mr. Handyman from the transportation committee, Serge Bernier. When a man is used to fend for himself in a hydro power generation station in northern Quebec, he can find solutions! The seatstay was put back in line and reinforced with two aluminum rods and hose clamps under a wide-eyed Thailand team! The apparatus was camouflaged under a layer of black electric tape, selected for its natural carbon-like imitation properties. Total cost for a carbon frame fix: 4$ ou 100 ฿ (Thaï bath). The Thai rider came here with a full-carbon Trek and will race today on a hybrid alu-carbon Frankentrek.

The ultimate test came, the 137km-long stage 2. Believe it or not, the 4$ frame fix held on!  Only 5 stages left...

Les aléas du parcours / The hazards of the road

En attendant le Tour le chemin du Lac Malartic / Waiting for the Tour onthe chemin du lac Malartic

Au Challenge Sprint c'était météo 2, Tour de l'Abitibi 0. Pour l'étape 1 ce fut Parcours 2, Tour de l'Abitibi 1.5. Presque match nul... Il manquait juste 2 kilomètres à la course! La première étape a connu un début classique: des pépins mécaniques durant le départ neutralisé et des codes 18(*) sur plusieurs radios dans les véhicules de la caravane ont mené à l'arrêt de la course pendant quelques minutes au kilomètre 0, le temps de régler tout ça. Par la suite, la course allait probablement trop vite avec le vent favorable (47km/h de moyenne avant le circuit d'arrivée), car les véhicules de tête devant le peloton ont tous passé tout droit au virage à gauche à Rivière-Héva. Le peloton a donc suivi les véhicules comme il se doit et la course a escamoté le passage prévu sur le chemin du lac Malartic, privant du spectacle les habituels résidents du secteur qui ont dû attendre très longtemps que le Tour passe devant chez eux. Parcours 1, Tour 0. Heureusement, la route 117 rejoint l'autre extrémité du chemin du lac Malartic, ce qui a éliminé 2km de course mais n'a eu aucune influence sur la course. Le Tour a donc répliqué rapidement, égalité 1-1.

Pour terminer, petit imbroglio à l'entrée sur le circuit. Le véhicule de presse devant le peloton devait quitter le circuit dès sont entrée, mais son échappatoire était bloqué. Il a tourné à gauche. La course devait aller à droite. Trois autres véhicules qui suivaient la presse ont tourné à droite tel que prévu, mais quelques coureurs, la tête dans le guidon et les yeux cross-side, ont décidé qu'il valait mieux suivre la trajectoire du quatrième véhicule devant que des trois véhicules qu'ils suivaient depuis 2h10. Heureusement, l'impact fut limité, les coureurs ayant pu reprendre le bon parcours en suite. Faute partagée. Parcours 2, Tour 1.5. Fin du match.

Soulignons la victoire d'Éric Van den Eynde au bingo du radio-tour, ayant été un des seuls participants à capter l'expression "chasse-patate" sur les ondes durant l'épreuve. Ce succès survient après 48 ans de disette en Abitibi. Sa dernière victoire d'étape remontait à l'étape 5 reliant Rouyn-Noranda à La Sarre en septembre 1972! Il avait aussi été couronné champion du classement général.

*Code 18: le problème est situé à 18'' de la radio

For the Challenge Sprint, the score was Weather 2, Tour de l'Abitibi 0. After Stage 1, it was Course 2, Tour 1.5. Almost a draw... Only 2km were missing by the end of the day! Stage 1 started in the most classic way: mechanicals during the controlled start and multiple error code 18(*) in the vehicle's radios. The race was stopped for a few minutes at kilometer 0 to repair everything and get on with it. Later, the race was probably too fast (47km/h average speed) and all the leading vehicles missed the left turn in Rivière-Héva. The peloton followed through and skipped the chemin du Lac Malartic where many residents probalby waited quite a while for the race to go by their homes. Course 1, Tour 0. However, since the chemin du Lac Malartic rejoins highway 117 later on, only 2km were lost. The Tour scored back: Course 1, Tour 1.

The circuit entrance suffered a minor hiccup. The press vehicle was supposed to exit straight ahead but the street was blocked. It turned left to get out of the way. The race was supposed to go right. Three more vehicles preceding the peloton turned right. A few riders leading the pack and looking at their stems thought that it was probably a better idea to follow the fourth vehicle in front of them than the three ones they had been following for the last two hours. Fortunately, the consequences on the race were limited as the riders that went left were able to finish the race. Whose fault was it? No one can really say. Course 2, Tour 1.5. End of the game.

It is important to mention Eric Van den Eynde's victory at the radio-tour bingo. He was one of the few participants to catch "chasse-patate" on the airwaves. His triumph comes 48 years after his last stage victory between Rouyn-Noranda and La Sarre in September of 1972! He was also crowned GC champion that year.

Code 18: The problem is located 18'' from the radio.

lundi 16 juillet 2018

La météo prend le contrôle / Weather takes over


Aie aie aie (merci Dominique Perras). Pour débuter, ce fut la sécheresse du printemps, la canicule et les orages ayant allumé des feux de forêts à Lebel-sur-Quévillon. Entrent en scène des centaines de pompiers forestiers et l'équipe de choc de la SOPFEU. La ville est pleine et n'a pas trop la tête à recevoir une course de bécyk. Ce qui devait être fait fut fait. En un tournemain, l'équipe du Tour a planifié une toute nouvelle étape. Grâce à un changement de règlement de l'UCI, la distance maximale d'une épreuve de la Coupe des Nations Juniors Hommes peut maintenant atteindre 140km. Les coureurs affronteront donc le grand tour Val-d'Or-Louvicourt-Senneterre-Barraute-Val-d'Or en lieu et place du circuit ultra-rapide de Lebel, une étape de 137.2km en plus des 5km neutralisés au départ. Pour reprendre les mots d'une épouse de bénévole: "Vous ne pouvez pas faire ça (140km), ce sont des enfants!" Oui, mais ce sont les meilleurs enfants sur un bicycle à pédales dans la plus importante course à étape pour juniors au monde, Faque, qu'ils pédalent, pis longtemps à part de ça.

Donc,après la canicule vint la pluie torrentielle, les éclairs et le tonnerre. En pleine présentation des coureurs comme il y a trois ans, ici même à Val-d'Or. Le radar Doppler montrait une grosse tache rouge se dirigeant droit sur la ville et de la forte pluie jusqu'à 21h. Entre les parapluie renversés par le vent, les robes d'hôtesses détrempées et les sandales perdues dans les flaques d'eau, la décision a été prise d'annuler le challenge sprint. Météo 2, Tour de l'Abitibi 0.

C'est à se demander si après le feu et l'eau, les autres éléments ne se déchaîneront pas durant le reste de la semaine. On tentera donc de prévenir un tornade mercredi ou un tremblement de terre vendredi (un gros air blast se qualifierait). Tant qu'à faire, les sauterelles ou les chenilles s'inviteront peut-être aussi!

First, it was a dry spring followed by hot spell and thunderstorms that lit up many forest fires near Lebel-sur-Quévillon. Enter hundreds of firemen and the SOPFEU swat team. Lebel is full of firemen and the priority is not really to host a bike race. What had to be done was swiftly done, a replacement stage was put in place. Since the UCI increased the maximum distance in junior's Nations Cup to 140km, the riders will face the big loop from Val-d'Or to Louvicourt to Senneterre to Barraute and back to Val-d'Or instead of the fast and furious circuit in Lebel. A nice 137.2km plus 5km controlled start. As a volunteer's wife said: "You cannot do that (140km), these are just kids!" Yes, they are the best kids on bikes in the most prestigious stage race in the world. So pedal they will.

So after the drought came the torrential rain, thunder and lightning during the rider presentation, just like three years ago, here in Val-d'Or. The Doppler radar was showing a big red spot coming straight for Val-d'Or and a heavy rain forecast until 9pm. Between broken umbrellas, soaked dresses and lost sandals in puddles, the organization took the decision to cancel the challenge sprint. Weather 2. Tour de l'Abitibi 0.

We are wondering if after fire and rain, the other elements won't take over. We will try to prevent a tornado on Wednesday or an earthquake on Friday (a big airblast would qualify). Might as well try to prevent grasshoppers or caterpillars.