Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



samedi 21 juillet 2018

Faire du vélo pendant le Tour / Riding a bike during the Tour

Le facteur BE / The BE factor
Beaucoup de bénévoles et d'accompagnateurs des équipes du Tour, incluant votre auteur, aiment beaucoup faire du vélo. Inclure une sortie de vélo quotidienne devient mission impossible durant le Tour pour plusieurs raisons, incluant les nombreuses réunions, les feux à éteindre, les différents comités à coordonner et bien sûr, les étapes elles-mêmes. Entre toutes ces tâches, bien difficile d'assouvir notre passion et de garder un peu la forme durant une semaine de journées très longues, de bouffe de cafétéria aux portions adaptées à des cyclistes de 17 ans et de soirées folles impliquant toutes sortes d'alcool. Il faut donc saisir l'occasion quand elle se présente.

Ceci veut dire se botter le derrière même si les yeux rougis disent non et préféreraient se blottir sous les couvertures des paupières. Ça veut aussi dire caller la shot à la dernière minute avec les autres cyclistes amateurs présents au Tour, se préparer en vitesse, apporter le vélo et des vêtements de rechange à la centrale, s'assurer que les dits vêtements vont se rendre au départ de l'étape et ensuite attendre les retardataires en regardant sa montre et en se disant qu'on va arriver serré au départ à Amos. Une fois sur le vélo, on se rend vite compte que la vie nous rattrape durant la semaine du Tour. Les jambes sont lourdes, le souffle court, les pulsations trop rapides et il y a bien sûr le facteur BE.

Le facteur BE, c'est le grand monsieur sec aux mollets veinés et aux cheveux longs blonds grisonnants qui sortent à l'arrière du casque. Quand Bill Elliston approche du devant de la file de cyclistes. vous regrettez silencieusement votre dernière bière de la soirée précédente. Quand le premier de la file s'écarte et que débute le relai de Bill, la vitesse augmente progressivement, de manière subtile et vicieuse sans que ça ne paraisse trop. Vous regardez votre Garmin et ça roule 50km/h. Elliston ne bronche pas devant, les mains sur les cocottes et ça durera comme ça pour le double ou le triple du temps des relais habituels. Gare à celui placé directement derrière Bill, il aura l'air très mauvais quand il prendra le relai et que la vitesse diminuera subitement.

Une fois arrivé à Amos, on trouve nos sacs de vêtements, on se débarbouille un peu, on se change et on prépare le départ de l'étape. On passera ensuite deux heures semi-propre dans une voiture avant de pouvoir espérer une douche de retour à Val-d'Or. Comme nous n'apprenons pas de nos erreurs, la soirée impliquera encore un coucher très tard et quelques consommations. Et ça recommence demain... Si vous voulez en savoir plus sur M. Elliston, voici un excellent article:
https://cyclingtips.com/2017/12/the-lifer-the-extraordinary-story-of-a-somewhat-ordinary-bike-racer/

Many volunteers and staff members at the Tour love to ride their bikes. TO queeze a daily bike ride during the Tour is mission impossible for many reasons, including the numerous meetings, the fires to put out, the coordination of different committees and the race itself. Between all these tasks, it becomes difficult to put in the bike hours and burn out the racer-sized portions at the cafeteria and long alcool-fueled nights at the VIP lounge. If there might be time for a bike ride, carpe diem!

You need a good kick in the butt when your eyes would prefer to get back to the comfort of eyelids blankets. You also need to call the last minute bike ride with other staff members, to prepare as fast as possible, to bring the bike and a change of clothes to the headquarters and arrange for said clothes to be trasported to the start of the stage. Then you wait for late riders while watching the time and calculating how tight your arrival will be before the start of the race in Amos. Once on the bike, you suddenly realize that your legs are like Jell-O, that you are short-breathed, that you heart rate is way too fast for the effort, and, of course, there is the BE factor.

The BE factor is the tall, skinny gentleman with ripped calves and long, greying blond hair under his helmet. When Bill Elliston approaches the front of the group, you regret that last beer yesterday. When he gets his turn on the front, speed creeps up gently, viciously until you look down at your Garmin and realize you're going 50km/h. Elliston calmly hum along, hand on the hoods, and does it for at least two or three times longer than other pulls. The poor person sitting directly on Bill's wheel will look very bad when he begins his pull and speed drops dramatically.

Once in Amos, the mission is to find your change of clothes, to somehow wipe off the sweat and salt and to get ready for the stage. You will then spend two hours in a semi-clean state sitting in a car before you can even consider taking a shower after the finish in Val-d'Or. Since you don't learn from your mistakes, the ensuing night will again end very late and involve many drinks. Repeat tomorrow... If you want to know more about Mr Elliston, please read this:
https://cyclingtips.com/2017/12/the-lifer-the-extraordinary-story-of-a-somewhat-ordinary-bike-racer/

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire