Hé meeeeerde! |
17 juillet, Étape 5, Témiscamingue, 131 km
Le classique Tour du Témiscamingue attend de pied ferme les
coureurs aujourd’hui, une étape tout aussi dure que belle sur les routes de
cette région. La chaleur est encore de la partie, tout comme l’année dernière,
alors que même une voiture d’équipe avait rendu l’âme pendant le transfert pour
se rendre au départ!
C’est un peu la panique avant le départ dans l’organisation,
le webdiffuseur télé ayant oublié sa caméra à Rouyn-Noranda! Dans la catégorie
des oublis télévisuels, la camérawoman de TVC9 a quant à elle oublié sa crème
solaire, comme l’année dernière. Bras de homard garantis!
Les thailandais, discrets jusqu’ici, tentent tant bien que
mal d’expliquer un problème à l’organisation pendant l’appel des coureurs. À
coup de mimes, de gestes et de mots thaï au volume de plus en plus fort, on
finit par comprendre qu’un coureur a un cadre de vélo fêlé. Le cadre en carbone
pourrait se désintégrer à tout moment. Intervient alors Monsieur Bricole
Bernier, chauffeur du véhicule médical, qui utilise 2-3 rayons, des collets de
plomberie et du beau tape électrique pour réparer le vélo juste à temps pour le
coup de pistolet annonçant le départ.
La course est menée à un train d’enfer sous le soleil de
plomb. Dès le 50e kilomètres, un attroupement de danois en bord de
route passe des bidons à leurs favoris. L’histoire se répète à chaque 25
kilomètres, avec des drapeaux rouge et blanc et des familles encourageant les
scandinaves avec des bidons frais. On apprendra plus tard que l’équipe danoise
a acquis une agence de voyage avant le Tour pour amener avec eux un max d’accompagnateurs.
L’insouciance joyeuse des danois n’avait cependant pas prévu
le coup fourré des néo-zélandais, jusqu’ici invisibles durant ce tour.
Utilisant le savoir-faire belge, les néo-zélandais attendent un virage précédant
une longue ligne droite exposée à un fort vent de côté et mettent leurs six
coureurs devant tout en vissant la poignée. Les océaniens ont la socquette
légère et font péter le peloton en mille miettes. On se retrouve avec des
miettes de coureurs intercalées de voitures d’équipes. Un barrage aurait dû
être fait par les commissaires, mais les néo-zélandais ont aussi synchronisé
leur attaque frontale avec la pause crème-glacée du président du jury à
Angliers.
Au travers de la désintégration néo-zélandaise, le maillot à
pois de meilleur « grimpeur » est en jeu. L’étape contient le plus de
GPM du Tour et les marocains avaient comme objectif de ravir la tunique à pois
au petit colombien Marquez. Malheureusement, les marocains sont à cours d’effectifs
dans le coup de bordure et le pugnace Marquez grapille encore quelques points
au travers des néo-zélandais déchaînés.
Le GPM de la dernière bosse avant la ligne d’arrivée échappe
à Marquez, mais c’est sans conséquence puisque le leader de la Nouvelle-Zélande,
James Fernside, déguerpit avec le maillot brun Stuart Avgas et le danois Lego Jensen.
Ces trois-là ne seront plus revus et Fernside donne la victoire à la
Nouvelle-Zélande lors d’un sprint à trois au ralenti dans la bosse de
Notre-Dame-du-Nord. Le 2e groupe à terminer, 50 secondes plus tard,
contient le reste du top-10 au général. L’américain Stuart Avgas conserve son
maillot brun devant le danois Lego Jensen à 28 secondes et le néo-zélandais
Fernside est dorénavant 3e à 59 secondes. Après un souper rapide à
la polyvalente de Notre-Dame-du-Nord, retour sur Rouyn-Noranda pour la soirée
karaoke du vendredi soir. On espère du Céline Dion de la part des français.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire