Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



samedi 18 juillet 2020

Sur la Sellette - Étape 5, les saigneurs néo (zélandais)

Hé meeeeerde!


17 juillet, Étape 5, Témiscamingue, 131 km

Le classique Tour du Témiscamingue attend de pied ferme les coureurs aujourd’hui, une étape tout aussi dure que belle sur les routes de cette région. La chaleur est encore de la partie, tout comme l’année dernière, alors que même une voiture d’équipe avait rendu l’âme pendant le transfert pour se rendre au départ!

C’est un peu la panique avant le départ dans l’organisation, le webdiffuseur télé ayant oublié sa caméra à Rouyn-Noranda! Dans la catégorie des oublis télévisuels, la camérawoman de TVC9 a quant à elle oublié sa crème solaire, comme l’année dernière. Bras de homard garantis!

Les thailandais, discrets jusqu’ici, tentent tant bien que mal d’expliquer un problème à l’organisation pendant l’appel des coureurs. À coup de mimes, de gestes et de mots thaï au volume de plus en plus fort, on finit par comprendre qu’un coureur a un cadre de vélo fêlé. Le cadre en carbone pourrait se désintégrer à tout moment. Intervient alors Monsieur Bricole Bernier, chauffeur du véhicule médical, qui utilise 2-3 rayons, des collets de plomberie et du beau tape électrique pour réparer le vélo juste à temps pour le coup de pistolet annonçant le départ.

La course est menée à un train d’enfer sous le soleil de plomb. Dès le 50e kilomètres, un attroupement de danois en bord de route passe des bidons à leurs favoris. L’histoire se répète à chaque 25 kilomètres, avec des drapeaux rouge et blanc et des familles encourageant les scandinaves avec des bidons frais. On apprendra plus tard que l’équipe danoise a acquis une agence de voyage avant le Tour pour amener avec eux un max d’accompagnateurs.

L’insouciance joyeuse des danois n’avait cependant pas prévu le coup fourré des néo-zélandais, jusqu’ici invisibles durant ce tour. Utilisant le savoir-faire belge, les néo-zélandais attendent un virage précédant une longue ligne droite exposée à un fort vent de côté et mettent leurs six coureurs devant tout en vissant la poignée. Les océaniens ont la socquette légère et font péter le peloton en mille miettes. On se retrouve avec des miettes de coureurs intercalées de voitures d’équipes. Un barrage aurait dû être fait par les commissaires, mais les néo-zélandais ont aussi synchronisé leur attaque frontale avec la pause crème-glacée du président du jury à Angliers.

Au travers de la désintégration néo-zélandaise, le maillot à pois de meilleur « grimpeur » est en jeu. L’étape contient le plus de GPM du Tour et les marocains avaient comme objectif de ravir la tunique à pois au petit colombien Marquez. Malheureusement, les marocains sont à cours d’effectifs dans le coup de bordure et le pugnace Marquez grapille encore quelques points au travers des néo-zélandais déchaînés.

Le GPM de la dernière bosse avant la ligne d’arrivée échappe à Marquez, mais c’est sans conséquence puisque le leader de la Nouvelle-Zélande, James Fernside, déguerpit avec le maillot brun Stuart Avgas et le danois Lego Jensen. Ces trois-là ne seront plus revus et Fernside donne la victoire à la Nouvelle-Zélande lors d’un sprint à trois au ralenti dans la bosse de Notre-Dame-du-Nord. Le 2e groupe à terminer, 50 secondes plus tard, contient le reste du top-10 au général. L’américain Stuart Avgas conserve son maillot brun devant le danois Lego Jensen à 28 secondes et le néo-zélandais Fernside est dorénavant 3e à 59 secondes. Après un souper rapide à la polyvalente de Notre-Dame-du-Nord, retour sur Rouyn-Noranda pour la soirée karaoke du vendredi soir. On espère du Céline Dion de la part des français.

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