Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



mercredi 15 juillet 2020

Sur la sellette, Étape 1, la boulette française


14 juillet 2020, Étape 1 Val-d’Or – Rouyn-Noranda, 117 km

Première véritable étape du Tour d’Abitibi aujourd’hui. Ça sentait la nervosité au QG ce matin et les réunions d’informations ont donné lieu à des questions aussi absurdes qu’inutiles de la part de certains directeurs sportifs. La règle de payer la tournée à tous les DS si la réponse est dans le guide technique devrait être réinstaurée par l’UCI pour 2021.

Le parcours de l’étape est simple, rallier Rouyn-Noranda à partir de Val-d’Or par l’infâme route 117, aussi large qu’ennuyeuse. Le transfert vers la ville-départ s’est fait sans anicroche, sauf pour l’équipe de France, dont le staff était trop occupé à dénicher drapeaux tricolores, baguettes et bérets en ce jour de la Bastille. Les coureurs attendaient toujours leurs souliers et casques de vélo à 15 minutes du départ. Heureusement, le départ a été retardé alors qu’un Horacio Arruda est venu expliquer l’importance du port du masque et de la distanciation physique aux coureurs alignés au départ. Il a vite été mis à l’écart par les commissaires qui tenaient vraiment à expliquer le règlement sur la hauteur des chaussettes.

Et on roule en Abitibi! Comme tout début de Tour d’Abitibi, les premiers kilomètres sont chaotiques, même s’il s’agit d’un départ neutralisé. Trois carrefours giratoires, deux crevaisons, une chute et un selfie plus tard, les fauves sont lâchés. Les équipes de sélections américaines (Southwest, Northeast, Western A et Southeastern Florida District A) semblent former alliance pour tenter l’échappée du jour. Les petits colombiens et les marocains sont à l’affut et ramènent toutes les attaques à l’approche des premiers reliefs. Il faut dire qu’une échappée a été détournée du parcours officiel par la voiture ouvreuse de police, une situation sans incidence réelle puisqu’une échappée au Tour d’Abitibi se définit comme 25 mètres d’écart avec le peloton.

Seule difficulté du jour, la Côte Joannes est avalée à un train d’enfer par les colombiens surpris de devoir grimper sur le gros plateau et les marocains qui suivent en embuscade. À quelques hectomètres du premier GPM du Tour, le marocain Anwar Moussaoui déboite et présente sa stature de culturiste devant le colombien Marquez pour s’assurer du maillot à pois ce soir.

Le peloton dévale ensuite vers Rouyn-Noranda et les français sont bien décidés à laisser leur marque en ce 14 juillet. La brigade de France impose un rythme prévenant toute attaque à l’entrée de Rouyn-Noranda et un à un, les tricolores s’écartent à l’approche du virage vers la ligne d’arrivée. Aux 300 mètres, Cédric de la Jarretière est déjà au sprint et s’écarte pour lancer Gamos, le sprinteur désigné par le DS Trarieux. Les bras levés au ciel, Gamos traverse la ligne alors que le compte-tours indique 3 tours à faire. Bon dieu, ça va chauffer chez les bleus ce soir.

Terrés durant presque toute l’étape, les américains prennent les choses en main sur le circuit d’arrivée. Ils ont amené les meilleurs rouleurs de leur pays et chacun y va d’efforts en tête de peloton pour éjecter le menu fretin en queue de groupe. Au dernier tour, il ne reste qu’une cinquantaine de coureurs dans le groupe de tête alors que sur la gauche, le mexicain Perez met toute la sauce pour avoir l’avantage de position au dernier virage. Il est goulument avalé par le peloton à 500 mètres de l’arrivée que les ricains franchissent 1-2-3, empochant le maillot brun avec le vainqueur du jour Buck Daly, le maillot orange Trevor Tortolla et bien sûr le classement par équipes.

Demain, ce sera la plus longue étape du Tour avec 140 km entre La Sarre et Rouyn-Noranda, mais en passant par le parc d’Aiguebelle et son macadam. En plus on prévoit une chaleur suffocante. Préparez les bidons!



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire