Bienvenue sur mon blogue du Tour de l'Abitibi. Je suis impliqué depuis 2008 ans dans l'organisation du Tour et je suis opérateur radio-tour durant les courses. J'espère pouvoir vous informer sur le déroulement des étapes, sur les faits intéressants à relater et sur mes impressions de la course et de tout ce qui l'entoure. Étant assis dans la première voiture derrière le peloton, je suis généralement au fait de tout ce qui se passe durant les étapes. J'écrirai donc ici dans les jours précédent le Tour de l'Abitibi et durant toute la semaine que dure le Tour.

Welcome to my blog featuring the Tour de l'Abitibi. I have been involved with the Tour's organisation since 2008 and am the radio-tour operator. I hope to inform readers on the racing during the different stages, on interesting facts during the race and on my general impressions on the Tour an everything that revolves around it. I will therefore start writing on this blog during the few days before the Tour and for the entire week that the Tour lasts for.



mardi 9 juillet 2019

Préparation pour le Tour de l'Abitbi 2019 / Gearing up for the Tour de l'Abitibi 2019




Dans moins d’une semaine, pour une 51e année consécutive le Tour de l’Abitibi sera couru. Comme cela fait maintenant plus de 10 ans que je suis impliqué dans l’organisation du Tour, j’ai quand même vu mon lot de situations particulières. Elles sont habituellement reliées au fait de tenir une course de vélo internationale dans des villes de 40,000 habitants ou moins, situées à plus de 500 km au nord de Montréal dans la forêt boréale. Voici donc un petit guide de survie, version Tour de l’Abitibi, qui reprend sans aucun doute certains concepts déjà discutés dans ce blogue :


La météo

Sujet de discussion favori des québécois, elle peut être extrêmement variable même en plein mois de juillet. En fait, la météo compense en partie pour l’absence de relief. Planifiez donc votre habillement comme si vous partiez pour la montagne, i.e. du très léger pour des températures caniculaires jusqu’à la tuque et gants chauds. Sans blague. Côté précipitations, on peut être au sec et annuler des étapes à cause des feux de forêts ou sous les averses torrentielles à Malartic. Et tout ce qui se situe entre les deux.


La faune

L’Abitibi est située en pleine forêt boréale, peuplée d’animaux divers qui vous attendent au coin de l’épinette la plus proche. Oui, les ours noirs peuvent être dangereux, mais peut-être moins que les orignaux qui traversent la route en pleine nuit. Sachez qu’un orignal porte la majeure partie de son poids de 400kg sur de minces pattes de plus d’un mètre de hauteur. Parfait pour écraser une automobile. On ne saurait omettre de ce palmarès la plaie abitibienne qu’est l’infâme trio moustique-taons-mouches noires. Apportez votre chasse-moustiques et SVP, passez sur la citronnelle. Ça fonctionne peut-être à Laval sur le bord de la piscine, mais c’est beaucoup trop léger en plein bois. Ici, on sort l’artillerie lourde et la haute teneur en DEET.


Les routes

J’ai déjà écrit sur l’état de nos routes il y a quelques années. La situation a continué d’empirer selon mon humble avis de cycliste abitibien. Les nids de poules se font de plus en plus spacieux pour leurs locataires et les fissures s’élargissent comme une dorsale océanique. L’Abitibi doit être en expansion! Si vous êtes riches ou commandités, apportez vos roues profilées ultra-légères en carbone. Si vous êtes de la plèbe, trouvez-vous une bonne paire de roues d’alliage et remplissez vos tubes de scellant comme en vélo de montagne. Je vous dirais bien de porter des protèges-coudes et genoux, mais ce ne serait pas très élégant. Seule lueur d’espoir : les cônes oranges ont aussi envahi l’Abitibi et les travaux routiers sont nombreux. La vigilance et les aptitudes de slalom seront aussi très pratiques.


L’eau

Qu’on se le dise une fois pour toutes, l’eau est potable et d’excellente qualité en Abitibi. Buvez-en sans inquiétude aucune. Même à Rouyn-Noranda! Bon, je blague sur l’eau de Rouyn-Noranda, mais sachez qu’Amos, qui se targue d’avoir la meilleure eau du monde, a dû émettre plusieurs avis d’ébullition dans la dernière année. C’est le monde à l’envers. Je vais aussi me retenir de parler de l’eau qui fait pédaler plus vite à Malartic. Quant à Val-d’Or, à part l’eau qui inondait le chemin Sullivan, rien à dire.


La course

Finalement, un mot sur la course. C’est la raison première de toute cette organisation. Ce sera le plus long Tour de l’Abitibi de l’histoire avec plus de 675km. Ici on compense le relief plat par la distance. Et la vitesse. Ces dernières années, des vitesses moyennes affolantes ont été observées. Il n’est pas rare de frôler les 46-47km/h. Alors attachez vos tuques avec de la broche et mettez tout à droite, parce qu’avec 52x14, les jambes vont tourner vite. Et pour ceux qui se feront larguer, ouvrez l’œil et mémorisez le parcours. Parce qu’un tout-droit à un virage peut vous expédier très loin avant le prochain village… Mont-Laurier 296.

Bonne course!





In less than a week and for a 51st consecutive year, the Tour de l'Abitibi will be run. Since I have been involved in organizing the Tour for over 10 years, I saw many unique situations. They are usually related to the fact that we hold an international cycling stage race in cities of 40,000 people or less, located more than 500 km north of Montreal in the middle of the boreal forest. Here is a survival guide to the Tour of Abitibi, which undoubtedly uses some concepts already discussed in this blog:


Weather

A favorite discussion topic for Quebecers, it can be extremely variable even in the middle of July. In fact, the weather makes up for our lack of topography. So plan your clothing as if you were going to the mountains, i.e. from very light for hot temperatures to the toque and warm gloves. No kidding. On the precipitation side, it can be so dry that we need to cancel stages because of forest fires, or we have torrential downpours in Malartic, or anything in between.


Wildlife

The Abitibi is located in the heart of the boreal forest, populated by various animals waiting for you at the corner of the nearest spruce tree. Yes, black bears can be dangerous, but perhaps less than moose crossing the road in the middle of the night. A moose carries most of its 400kg weight on thin legs over one meter in height. Perfect for crushing an automobile. However, the Abitibi plague, consisting of the infamous trio mosquito-horse fly-black fly, cannot be omitted from this list. Bring your mosquito repellent and please, forget the citronella. It may work in Laval on the edge of the pool, but it is much too light in the woods. Here, heavy artillery and the high DEET content is a must.


Roads

I already wrote about the state of our roads a few years ago. The situation continued to worsen in my humble opinion. The potholes are becoming bigger and deeper, and the cracks are widening like an oceanic ridge. Abitibi must be expanding! If you are wealthy or sponsored, bring your ultra-lightweight deep-dish wheels. If you are from the plebs, find yourself a good pair of alloy wheels and fill your tubes with sealant like a mountain bike. I would tell you to wear elbow and knee protectors, but it would not be very elegant. But there is hope: roadworks have invaded Abitibi. So keep your head up and sharpen your slalom skills.


The water

Let it be said once and for all, the water is drinkable and of excellent quality in Abitibi. Drink it without worry. Even in Rouyn-Noranda! Well, I'm kidding about the water in Rouyn-Noranda, but it should be said that Amos, who boasts of having the best water in the world, had to issue several warnings telling its residents to boil their water in the last year! I won’t say a word about the water that makes you pedal faster in Malartic. As for Val-d'Or, aside from the water that flooded Sullivan Road this spring, nothing to say.


The race

Finally, a word about the race, which is the primary reason for this whole organization. It will be the longest Tour of Abitibi in history with more than 675km. Here we compensate the flat topography by distance. And by speed. In recent years, frightening average speeds have been observed. It is not uncommon to flirt with 46-47km/h. Hang on for dear life and use your tallest gear, because with 52x14, the legs will turn quickly. And for those who could be dropped from the pack, watch for signs and memorize the course. Because omitting a turn can send you quite far before the next village... Mont-Laurier 296.

Have a good race!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire